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Les monstres d’Al Hoceima

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A quelque chose malheur est bon, dit-on. La catastrophe d’Al Hoceima a permis de mettre le doigt sur le vrai mal de notre pays : la gestion et l’autorité locales. A la lecture de plusieurs articles, je me rends compte que si, au plus haut niveau de l’Etat, du côté du gouvernement et celui de la société civile, tous les efforts ont été déployés pour venir en aide aux habitants de la ville, certains petits fonctionnaires locaux, eux, n’ont pas abandonné leurs réflexes. Même dans des circonstances douloureuses, comme celui du séisme d’Al Hoceima, mokadems, caïds et autres fonctionnaires d’administrations locales en ont profité pour faire étalage de leur «savoir-faire» en matière de gestion de la chose locale.
On apprend officiellement que tel fonctionnaire a détourné un camion de vivres destiné aux sinistrés, que tel autre a stocké chez lui des matelas et des couvertures. Honteux ! et l’adjectif n’est pas assez fort. L’on se demande comment une personne peut avoir le cran d’agir de la sorte pour priver des enfants, des personnes âgées ou des femmes enceintes de ce qui leur était destiné dans leur détresse. On savait depuis longtemps que leur cupidité n’avait aucune limite mais on a découvert à Al Hoceima qu’ils ne peuvent même pas être sensibles à la détresse humaine. De vrais monstres sans foi ni loi.
On nous dit que ces personnes ont été emprisonnées, suspendues de leurs fonctions, etc. Mais ce n’est pas suffisant. A mon avis, ces gens méritent, en plus de peines sévères, d’être rayés de la fonction publique. Il faudrait les déchoir de leurs droits civiques… à défaut de les fusiller. Pas de circonstances atténuantes pour ceux qui volent le pain des nécessiteux.