Au Royaume
bioterrorisme
On se rue au Maroc sur les experts du marché US
Depuis quelques jours, dans les milieux de l’agroalimentaire, la course aux experts en affaires américaines est lancée. Entités connaissant plus ou moins bien les rouages de l’administration américaine, experts maîtrisant les normes en vigueur et les modes de fonctionnement de la célèbre Food and Drugs Administration et même cabinets ayant ne serait-ce qu’un semblant d’expérience dans le commerce avec le pays de l’oncle Sam sont pris d’assaut. La raison de tout ce remue-ménage ? L’entrée en vigueur, à partir du 12 décembre prochain, d’une nouvelle réglementation visant toutes les entreprises agroalimentaires désirant vendre leurs produits sur le marché américain. A la suite des attaques du 11 septembre, le Congrès américain avait, entre autres, concocté une loi pour assurer la sécurité et la santé des citoyens américains contre d’éventuelles attaques par le biais de produits alimentaires. En vertu de cette loi, le «Bioterrorism act», à compter du 12 décembre, aucun produit alimentaire ne pourra entrer aux USA s’il ne répond pas à une nouvelle batterie de critères mise en place par la FDA. Les entreprises ont été appelées à s’inscrire auprès de l’administration américaine par internet, courrier ou CD-Rom.
Mais il se trouve que les experts en affaires américaines ne sont pas nombreux au Maroc d’autant plus que les chefs d’entreprises s’y sont pris un peu tard. Ce qui fait dire à un spécialiste que «bien des entreprises ne seront pas prêtes pour le 12 décembre», et risquent de voir leurs produits refoulés aux frontières.
