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Le rebond «exceptionnel» de l’économie en 2021 se confirme

La dynamique de reprise observée concerne l’ensemble des secteurs, à l’exception du tourisme et du transport aérien. Cette situation a poussé les pouvoirs publics à adopter un plan d’urgence de 2 MMDH avec de nouvelles mesures de soutien au secteur touristique.

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L’économie marocaine a connu, durant l’année 2021, un rebond «exceptionnel», confirmant son redressement graduel. C’est ce qu’affirme la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’économie et des finances, dans la dernière livraison de sa note de conjoncture datée du 27 janvier.

«Au Maroc comme à l’échelle internationale, la situation économique et financière en 2021 confirme son redressement graduel. Les mesures de soutien déployées par l’Etat depuis le déclenchement de la crise sanitaire, conjuguées aux bons résultats de la campagne agricole, ont favorisé un rebond exceptionnel de l’économie marocaine», indique la DEPF.

Cette dynamique de reprise observée a concerné l’ensemble des secteurs, à l’exception du tourisme et du transport aérien qui ont continué à subir, comme ailleurs dans le monde, les effets de la crise, relève la même source. Une situation qui a poussé les pouvoirs publics à adopter un plan d’urgence de 2 MMDH avec de nouvelles mesures de soutien au secteur touristique.

Sur le plan de la demande, la reprise se confirme également. Elle est surtout, portée par la bonne figure des dépenses de consommation des ménages dans un contexte d’évolution modérée de l’inflation et d’amélioration des revenus, fait savoir la DEPF.

Et de soutenir qu’il en est de même pour l’investissement dont l’effort s’est consolidé, bénéficiant de l’évolution favorable des importations des biens d’équipement et des recettes des investissements directs étrangers (IDE), la dynamique de créations d’entreprises, ainsi que le maintien de l’effort d’investissement public.

Du côté du commerce extérieur, les exportations marocaines se sont raffermies en 2021 avec un rythme soutenu. Elles ont retrouvé leur dynamisme à deux chiffres, profitant de l’amélioration de la demande mondiale adressée au Maroc.

En parallèle, les importations ont enregistré une hausse remarquable en lien avec la dynamique de l’activité économique et la reprise de la demande intérieure. Compte tenu de ces évolutions, les réserves internationales affichent un niveau très soutenu, représentant 6 mois et 17 jours d’importations de biens et services.

Sur le plan des finances publiques, l’exécution de la Loi de finances fait ressortir un bon comportement des recettes (taux de réalisation de 108%), notamment fiscales, qui a permis de compenser largement la hausse des dépenses. Cette évolution s’est soldée, à fin décembre 2021, par un déficit budgétaire avoisinant 6% du PIB, en amélioration de 1,6 point par rapport à l’année précédente.

S’agissant du financement de l’économie, la croissance des crédits bancaires a légèrement ralenti à fin novembre. Cette évolution fait suite notamment à la baisse des crédits au secteur financier et au ralentissement de la croissance des crédits au secteur non financier. Les indices boursiers Masi et Madex ont clôturé 2021 sur une évolution positive.

Marché des matières premières : Forte remontée des cours pétroliers début 2022, après une modération en décembre

L’indice des prix des produits énergétiques, calculé par la Banque mondiale, a enregistré un recul de 3,1% en décembre suite à la baisse des prix pétroliers. De son côté, l’indice des prix des produits non énergétiques a augmenté de 1,3% en décembre. Cette hausse concerne surtout les produits alimentaires (+1,2%) et les fertilisants (+1,7%), tandis que l’indice des prix des métaux de base a stagné.

Les cours du pétrole (Brent) ont enregistré une baisse de 8% en décembre pour se situer à 74,3 dollars le baril. Cette baisse s’explique par la publication de nouvelles estimations par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui table sur une moindre demande du fait de la propagation du variant Omicron. Toutefois, les prix du Brent se sont inscrits en fort rebond début 2022 pour atteindre 88 dollars le 18 janvier, leur plus haut niveau depuis 2014, suite à des craintes sur l’or.

Les investisseurs s’inquiètent des tensions géopolitiques impliquant de grands producteurs tels que les Émirats arabes unis et la Russie, qui pourraient exacerber les perspectives d’approvisionnement déjà tendues.

Dans le sillage de l’évolution des cours pétroliers, les prix du gaz butane ont reculé à 774 dollars la tonne en décembre, en baisse de 7,5% sur un mois et de 11% depuis leur pic du mois d’octobre. Toutefois, les cours du Butane ont enregistré une flambée début 2022 pour atteindre 932 dollars la tonne le 18 janvier.

Les prix du phosphate ont enregistré une hausse de 15,4% sur un mois pour atteindre 177 dollars la tonne en décembre. De leur côté, les cours des engrais phosphatés DAP ont enregistré une hausse de 2,5% pour se situer à 745 dollars la tonne en décembre, portant leurs gains annuels à 92%. Une demande soutenue en Amérique latine (Brésil) et le retour attendu de la croissance en l’Inde provoquent une nouvelle hausse des prix d’engrais.

Les cours du blé tendre (SRW) ont enregistré une baisse de 2% en décembre pour atteindre 328 dollars la tonne. Cette situation est le résultat d’une production abondante dans l’hémisphère Sud et le ralentissement de la demande. Tandis que le prix du maïs a augmenté de 6% en décembre suite à la baisse de la part de blé tendre utilisé dans l’alimentation animale au profit du maïs.