Au Royaume
Aéronautique: le taux d’occupation des capacités installées réduit de 50% !
Malgré un taux d’intégration locale de 38%, plusieurs acteurs majeurs de l’aéronautique au Maroc subissent directement ou indirectement les décisions de fermeture d’usines à l’étranger.

Suite aux conséquences de la pandémie du Covid-19, le Groupement des Industries Aéronautiques et Spatiales (GIMAS), regroupant 142 entreprises, a lancé une réflexion sur l’avenir de l’Aéronautique au Maroc.
En effet, le secteur aéronautique, qui opère dans une configuration de chaîne de valeurs mondialisée, est directement impacté par la crise des opérateurs de l’aviation : compagnies aériennes, avionneurs et équipementiers.
Après une première phase d’adaptation aux mesures de sécurité sanitaire, les donneurs d’ordre et leurs sous-traitants doivent faire face à une vague d’annulations et de reports de commandes.
Malgré le taux d’intégration locale de 38%, plusieurs acteurs majeurs de l’aéronautique au Maroc subissent directement ou indirectement les décisions de fermeture d’usines à l’étranger.
Boeing a déjà pris les devants en prolongeant la fermeture de ses principaux sites de production. Airbus a annoncé réduire sa cadence de production de 30 à 40%.
Les perturbations attribuables à la pandémie de Covid-19 pourraient réduire le taux d’occupation de la capacité installée au Maroc de 30% voire 50% pour certaines activités tel que le MRO et l’ingénierie.
Compte tenu du manque de visibilité des grands donneurs d’ordre mondiaux sur l’avenir et le cycle long de l’aéronautique, le fort niveau d’activités enregistré ces dernières années ne sera retrouvé qu’en 2023.
Cette baisse d’activité impacte automatiquement sur les ressources humaines qui doivent en conséquence être ajustées en fonction de la charge de travail.
