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Agadir : Situation critique à la Polyclinique de la CNSS
L’établissement manque terriblement de médecins depuis dix jours. Le corps médical n’est plus constitué que de 13 médecins aujourd’hui dont 3 permanents à temps plein et 10 vacataires en provenance du privé.

Il y a peu, le nombre de médecins intervenants dans ce centre hospitalier était de près de 70. Les médecins en provenance du département de la Santé publique qui complétaient ce corps médical et qui étaient une cinquantaine, ont en fait quitté le navire après n’avoir pas été rémunérés pendant deux mois. Face à cette pénurie de personnel, la polyclinique ferme ses portes chaque jour à 20 h et aussi tous les week-ends à partir de vendredi 20 h.
Un proche du dossier qui préfère garder l’anonymat, explique qu’il n’était plus possible de payer et donc d’employer les médecins vacataires en provenance du département de la Santé. ‘’Une décision conjointe de la direction de la CNSS et du département des Finances a défini depuis janvier dernier le champ d’application et la rémunération des médecins vacataires indépendants des polycliniques. Les médecins vacataires en provenance du département de la Santé publique ne rentrent pas dans cette catégorie. Ils ne peuvent donc pas intervenir dans les établissements de la CNSS, vu que ladite décision annule celle établie en 1988 qui permettait aux médecins de la Santé publique d’y travailler deux ½ journées par semaine’’, précise la source.
Dans la ville d’Agadir, la fermeture de la polyclinique chaque jour dès 20 h et les week-ends n’est pas passée inaperçue. La société civile crie au scandale car cette situation réduit fortement l’offre de soin dans cette ville qui draine aussi les patients de toute la région et des provinces du Sud. Aussi l’établissement prenait en charge des milliers de personnes.
Pour trouver une solution à cette situation qui a des retombées aussi sur le personnel paramédical vacataire, une commission réunissant les responsables de la CNSS et des Finances s’est déplacée sur les lieux. Pour les représentants de la société civile, la pénurie de médecins dans l’établissement ne peut cependant trouver une issue que par la création de nouveaux postes. Reste à savoir ce qu’est véritablement l’avenir des polycliniques. L’établissement d’Agadir ne peut en tous cas continuer à fonctionner avec seulement trois médecins permanents à temps plein dont deux seront en retraite dans quelques mois.
