Affaires
PME : les annonces de Benchaaboun
« Relancer l’investissement des PME » est le forum qu’a organisé la Banque centrale populaire, ce mardi 30 avril à Casablanca. Mohamed Benchaaboun y a pris part, pour annoncer les mesures d’accompagnement des entreprises, en particulier les PME.

Ce mardi 30 avril à Casablanca, lors d’un forum organisé par la Banque centrale populaire, sur la « relance de l’investissement des PME », le ministre de l’économie et des finances, Mohamed Benchaaboun a annoncé des mesures qui ont pour objet de simplifier l’acte d’investir pour les entreprises, en particulier les PME. L’occasion s’y apprêtait, dans la mesure où, selon les organisateurs, 500 PME ont pris part à cet événement.
« Un small business act » en perspective
Estimant que les dispositifs d’accompagnement des entreprises est “complexe et dispersé”, Mohamed Benchaaboun a annoncé que l’ensemble des mesures sera mis dans un seul cadre, « le small business act ». Ce dernier, dont la forme n’est pas encore décidée, permettra aux entreprises, en particulier les PME, de « trouver l’ensemble des moyens au niveau d’un même dispositif ». Autre annonce du ministre : « dans deux semaines, nous allons lancer un site internet, qui regroupe toutes les mesures d’accompagnement des entreprisse. Il est en cours de finalisation ».
Délais de paiements
Pour ce qui est de la problématique des délais de paiement, le ministre a annoncé que : « le début du mois de mai va marquer le lancement de la facture électronique ». « Le dépôt de la facture électronique va permettre de régler 60% des facteurs, de façon rapide », a-t-il précisé.
Sur ce même volet, le ministre a fait savoir que “30 millions de DH ont été réglés aux entreprises, sur les 40 millions qu’il fallait régler », depuis son arrivée au ministère des finances. Selon lui, ce problème sera réglé “de manière définitive et structurelle, vers la fin de l’année 2019. Les délais seront inférieurs à 60 jours”, s’est-il engagé.
Mohamed Benchaaboun a indiqué qu’il « faut traiter la problématique des délais de paiement dans sa globalité ». C’est à dire, tant ceux engageant l’Etat que ceux portant sur les entreprises, entre-elles. Sur ce dernier point, le ministre a révélé que “l’exécutif est en train de mener une réflexion, avec la CGEM, pour trouver une solution à cette situation”.
Des mesures de facilitation aux entreprises
Lors de son allocution, le ministre a exposé un certain nombre de mesures d’accompagnement des entreprises, dont la loi sur la sûretés mobilières et les produits de la caisse générale de garantie.
La loi sur les sûretés mobilières. « Le décret d’application de cette loi a été adopté lors du dernier conseil du gouvernement. Dans quelques jours, cette loi va transformer en profondeur le rapport des entreprises avec le secteur bancaire, en ce qui concerne l’accès au financement », a-t-il indiqué. Et d’expliquer : « pour un entrepreneur ne disposant d’hypothèques, à savoir des biens immobiliers à mettre à la disposition de sa banque, il lui sera possible de nantir les flux futurs de trésorerie, le compte bancaire, le mobilier, le registre de commerce, etc. ».
Les produits de la caisse générale de garantie (CGG). « La CGG a mis en place un certain nombre de mesures versant dans deux directions : la simplification et l’amélioration de ce qui existe déjà », a-t-il fait savoir. « Nous avons une douzaine de produits de garantie, qui concerne les différents secteurs commerciaux et industriels. Ces produits ont été remplacés que par deux. L’entreprise, soit elle a besoin de financer son besoin en fond de roulement, soit l’investissement. C’est pour cela que nous nous sommes dit qu’il faut créer simplement deux produits », a-t-il expliqué. Cette simplification a pour objet de répondre aux besoins spécifiques des entreprises, mais aussi parce que les 12 produits sont « complexes et ne couvraient pas tous les besoins réels ».
