Carrière
Les coins favoris des cadres
Bichonner un prospect, motiver ses collaborateurs ou simplement se faire plaisir,
Casablanca offre un large choix de lieux branchés pour cela.
Pour une sortie réussie, mieux vaut se renseigner sur les goûts
de ses invités.
Rapport qualité/prix, rapidité du service, cadre, discrétion,
exotisme… Les paramètres à prendre en considération.

Bichonner un prospect, consolider un partenariat, fêter un contrat, motiver ses collaborateurs ou tout simplement se faire plaisir après une journée fatidique… rien de plus indiqué qu’une bonne table à cet effet. Aujourd’hui, pratiquement aucune entreprise ne se prive de cette approche pour faire marcher ses affaires. Idem pour les cadres qui cherchent une troisième mi-temps après le boulot. Resto branché et bon genre, piano-bar et autres pubs, boîtes à la mode… Bref, à chacun son style pour décompresser dans un cadre agréable.
«Aujourd’hui, les besoins des entreprises sont clairs : se montrer originales. Elles n’hésitent plus à excentrer leurs événements en dehors de Casablanca pour épater un client, remotiver une équipe… Dès lors, elles choisissent soit un club de golf soit le cadre enchanteur d’une plage privée», note Sylvie Taillez, de l’agence Saga Communication.
Idem pour Loubna Debbagh de l’agence Team Young & Rubicam qui souligne que les entreprises restent partagées sur le choix des lieux pour leurs événements. «Généralement, ce sont les multinationales, genre SSII, qui sont très ouvertes à ce genre de tendance nouvelle, contrairement à d’autres qui préfèrent encore le cadre classique d’un hôtel de la place», note-t-elle.
Pour Mehdi Damir, directeur associé du «Pulp» (boîte de nuit) et de» Vanilla Beach» (plage privée à Dar Bouaza), les commandes sont déjà prises pour certaines entreprises de la place que ce soit pour des événements de team-building ou de lancement de produits.
A titre collectif ou individuel, un endroit convivial est toujours une opportunité pour la continuation d’un travail entamé au bureau, maintenir des relations d’affaires, sceller une amitié… «Rencontrer périodiquement nos partenaires (banquiers, juristes, assureurs ou responsables d’autres entreprises) pour faire le point sur les dossiers en cours est nécessaire. De plus, on joint l’utile à l’agréable», explique un jeune DG de PME. «Pour nous, responsables commerciaux, un repas d’affaires est un excellent moyen pour optimiser le temps de travail», poursuit un directeur de clientèle. En clair, il n’est nullement indiqué de gaspiller du temps quand on veut réaliser un chiffre d’affaires.
Pour négocier un contrat, mieux vaut un lieu discret
Du côté des restaurants, les chiffres ne sont pas servis avec autant de diligence que pour un repas payé rubis sur l’ongle. Mais un petit tour à l’heure du déjeuner du côté des restaurants huppés montre que les affaires ne vont pas si mal. «Les clients sont de plus en plus nombreux», se contente de souligner Omar Benchekroun, gérant du Mystic Garden.
Mais on peut retenir que la plupart des restaurants haut de gamme, qui désemplissent rarement à l’heure du déjeuner et où le prix moyen d’un couvert dépasse facilement 300 DH, ne vivent que grâce aux entreprises.
Comment les choisit-on ? Au Maroc, il n’existe pas de classement par fourchette. La notoriété des restaurants se mesure à leur taux de fréquentation. Et comme on ne peut pas tricher sur une bonne cuisine et un service parfait, le bouche à oreille constitue le meilleur vecteur de communication. Le rapport qualité/prix est donc bien étudié par les clients. «Ajouté à la rapidité du service, il constitue un élément majeur de fidélisation», commente Mehdi Damir.
Pour Amina B., responsable marketing et commerciale dans une entreprise, «le cadre est très important». Et de poursuivre : «Il faut que le lieu soit agréable (site, décor…) et assure la confidentialité d’une rencontre». En effet, il est déconseillé de négocier un bon contrat dans un lieu fréquenté par Monsieur tout le monde. Et pour cela, certains établissements réservent toujours des salles privées «au cas où».
Renseignez-vous au préalable sur les goûts et les habitudes de vos invités
A l’évidence, il faut comprendre qu’à chaque invité ou type de manifestation correspond un restaurant. Quand on veut entrer dans les grâces d’un partenaire important, on choisit un restaurant prestigieux. A Ma Bretagne, le Cabestan, la Réserve ou Café M, par exemple, sont classés dans cette catégorie. Ce choix n’est cependant pas systématique. En effet, pour choyer un directeur général venu de l’étranger, on préfèrera plutôt un restaurant qui sert des spécialités locales. Une telle demande fait les beaux jours de Riad Zitoun, tout comme elle offre de belles opportunités à Al Madina, l’enseigne de Rahal.
Rapport qualité/prix, rapidité du service, cadre agréable, discrétion, exotisme… Ce sont là des paramètres importants à prendre en considération pour réussir un déjeuner ou un dîner à l’extérieur. Cependant, une rencontre ne peut réellement atteindre son but que si l’on connaît les habitudes de ses invités. In fine, ce sont elles qui doivent déterminer le choix d’un restaurant. En somme, on ne peut ignorer les convenances en affaires. Ainsi, s’il s’agit d’un premier contact, il convient de se renseigner (discrètement) auprès de l’assistante de son invité ou auprès de ses connaissances sur ses goûts en matière de cuisine ou de décor. Par exemple, il faut éviter les restaurants où il n’existe pas d’espace non-fumeur quand l’invité en question ne supporte pas le tabac. On ne doit surtout pas commettre de bévues qui risquent de créer un malaise pendant le repas, voire de rendre difficile la poursuite d’une relation.
Outre les restaurants et plages privées, les pubs et autres boîtes à la mode sont à même d’offrir un cadre original pour les noctambules et autres clubbers casablancais. Soirées thématiques, cours de danse (salsa, disco, tango…), Casablanca regorge de rendez-vous pour une clientèle branchée. Outre les rendez-vous professionnels, on peut aussi fréquenter ces endroits pour son propre plaisir, pour boire un verre et manger des tapas sur des rythmes endiablés ou y déguster un bon cru du moment. Quand on a passé une journée scotché devant un ordinateur ou une bonne semaine à sauter d’une réunion à une autre, avec en toile de fond la pression des objectifs toujours plus élevés, rien de telle qu’une belle période de break pour recharger les batteries.
