Au Royaume
Casablanca: la décision finale de résiliation du contrat avec Mdina Bus sera prise mardi
Une décision finale de résiliation du contrat de «M’dina Bus», dépositaire de la gestion déléguée dans 11 communes depuis maintenant près de quinze ans est attendue, ce mardi 5 février, à l’occasion de la réunion de l’Établissement de coopération intercommunale (ECI).

Abdelaziz El Omari, président de l’autorité déléguante, a choisi l’organe de sa formation politique, Parti Justice et Développement (PJD), pour énumérer les griefs de la métropole contre M’dina Bus, essentiellement l’absence d’investissements, un taux de couverture insuffisant du réseau, vétusté du parc, absence de maintenance… Les deux parties sont à couteaux tirés devant les tribunaux pour des accusations mutuelles de non-respect des engagements.
Le maire de Casablanca est allé encore loin en accusant le délégataire de service de « mettre l’intégrité des citoyens en danger en raison des incendies de bus et les accidents de la circulation». Visiblement, il fait allusion aux deux bus ayant pris feu en l’espace d’une semaine à la mi-janvier dernier.
Afin de connaître la position de «M’dina Bus» sur la sortie du président du Conseil de la ville, l’agence MAP a tenté, tout au long du week-end, de joindre un des responsables de la société bus, mais sans résultat.
La décision de résiliation, au cas où elle se concrétise, devrait, à nouveau, donner lieu à un bras de fer judiciaire de longue haleine entre les communes du Grand Casablanca et «M’dina bus», qui ne semble pas disposée à lâcher l’affaire, en dépit de tous les dysfonctionnements constatés par les observateurs et dénoncés par les usagers.
La situation du transport collectif par autobus, qui donne une image peu glorieuse de la capitale économique du pays, est aux antipodes de la volonté de ses responsables d’en faire un leader africain de la mobilité durable.
(avec Map)
