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La mésaventure de Soft group en Turquie

En 2015/2016, Soft Group, propriétaire de l’enseigne de prêt-à-porter traditionnel Diamantine, tente une implantation de sa marque à Istanbul. La marchandise qui servira à garnir les étalages du magasin arrive dans un conteneur.

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Abdellatif Kabbaj DIAMANTIN

Il s’agit de châles, foulards et vêtements traditionnels. «Nous avons fourni aux douanes turques tous les documents et certificats exigés. Les douaniers ont alors demandé une vérification supplémentaire dans un organisme turc certifié. En attendant, le compteur des surestaries et frais d’emmagasinage tournait à plein régime. Les certificats n’étant pas assez satisfaisants pour les douaniers, ils finirent par vérifier la quantité carton par carton et pièce par pièce. Au final, il y avait 7 ou 8 pièces en plus sur un total déclaré de 75 425. La marchandise est réexpédiée au Maroc pour faux comptage et n’est jamais retournée en Turquie après deux mois et demi d’immobilisation du conteneur dans le port», explique Abdellatif Kabbaj, directeur général de Diamantine. La Turquie n’est pas le seul «partenaire» à user de cette pratique, l’Egypte et la Tunisie, où le groupe n’a pas réussi à exporter, ont également dressé des barrières non tarifaires. «Nous avons interpellé la douane marocaine qui fait dorénavant beaucoup d’efforts en termes de contrôle des normes de composition et des certificats d’origine afin de restreindre les importations», se félicite M. Kabbaj qui souligne néanmoins que «le Maroc continue à jouer le jeu des ALE au détriment de son économie». Soft Group reste le seul opérateur textile marocain à avoir tenté d’exporter en Turquie.

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