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Casablanca met de l’ordre dans ses plages

Une convention de partenariat signée avec le ministère de l’Équipement. L’accès à 80% des plages sera gratuit. Un cahier des charges précisera les conditions d’investissement dans les 20% restants.

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De nouvelles mesures pour mettre de l’ordre dans les plages casablancaises. Mercredi 25 juillet, la commune de Casablanca a signé une convention de partenariat avec le ministère de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau. Pour quel objectif ? Gérer l’exploitation des plages de la capitale économique. Selon Abdelkarim Lhouychri, membre du bureau et 8e vice-président du Conseil de Casablanca, « les plages dans la ville relèvent de l’autorité du ministère de l’Équipement. La Commune de Casablanca ne peut donc gérer les plages qu’à travers un accord signé avec ce ministère, » a-t-il précisé.
En vertu de cette convention, votée par le Conseil de la ville mercredi, la commune de Casablanca endossera la responsabilité de gérer ses plages pour une période de 20 ans, reconductible. Cet accord stipule également que l’accès à 80% des plages de la ville sera gratuit. « Les 20% restants seront dédiés à des activités marchandes, capables de drainer des revenus au profit de la commune. Soit cette dernière gère directement ces espaces, soit elle soustraite leur gestion à des opérateurs de la ville. On le décidera ultérieurement, » précise M. Lhouychri.
Pour rappel, la Commune de Casablanca paie au ministère l’équivalent de 15 dirhams/m², selon un contrat de location annuel. Cette mesure, qui concerne les 20% cités, est conditionnée par le dépôt d’une demande qui précise la superficie mise à la disposition de la commune. Pour gérer au mieux ce volet, le conseil de la ville mettra en place un cahier des charges qui précisera particulièrement les conditions d’investissement par les tiers.

Anarchie
Location de parasols, de transats et de chaises sans autorisation, prix exorbitants aux parkings, vente illégale de matériel sportif, etc. La liste des dépassements est longue. Leur gestion relève selon M. Lhouychri de la responsabilité de la Commune de Casablanca et celle des autorités locales. Pour précision, dans la mesure où l’aménagement des plages n’est pas encore terminé, l’accès à celles-ci demeure gratuit à 100%. Qu’en est-il des nombreuses activités payantes enregistrées actuellement sur les plages ? « Elles sont sans exception hors du cadre légal. Les autorités sont intervenues pour mettre fin à ces activités et continueront de le faire. Les mesures prises par la commune de Casablanca ne sont pas encore effectives, » précise M. Abdelakrim Lhouychri. En d’autres mots, l’anarchie se poursuivra, en attendant l’entrée en vigueur réelle de ces mesures.