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Affaires

Blé tendre : la subvention ira à  la production locale au lieu de l’importation

Instaurée en septembre dernier, elle devrait expirer le 31 mai.
L’Etat a décidé de la reconduire tout en changeant de mécanisme.

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rub 3217

C’est presque une certitude : la subvention du blé tendre, accordée par l’Etat en vue d’amortir la flambée des cours mondiaux (qui a coïncidé avec la mauvaise récolte 2006/2007), sera reconduite au-delà du 31 mai 2008, date fixée par l’accord de modération conclu en janvier dernier avec les négociants en céréales pour le retour à la situation antérieure ; c’est-à-dire celle où seuls les 10 millions de quintaux de la farine nationale de blé tendre (FNBT) étaient subventionnés. Mais ce soutien sera déployé autrement. Aujourd’hui, c’est le blé tendre d’importation qui est subventionné. A partir du 31 mai, ce soutien devrait être accordé, cette fois, au blé local. L’objectif est double : d’une part, maintenir inchangé le prix de la farine de luxe à partir de laquelle est fabriquée la baguette de pain, notamment, et, d’autre part, réaffecter la subvention aux producteurs locaux, avec de surcroît une enveloppe qui pourrait diminuer de moitié.

11 millions de quintaux importés sur les 14 prévus
Cela tombe sous le sens: aujourd’hui, le quintal de blé tendre importé est subventionné par l’Etat à hauteur de 120 DH le quintal. La subvention profite à un contingent de 14 millions de quintaux, un volume d’importation prévu au moment de la conclusion de l’accord de modération à la fin janvier 2008. A ce jour, 11 millions de quintaux ont été importés sur les 14 prévus.

Avec le blé local, cette subvention devrait se situer aux alentours de 40 à 50 DH le quintal. C’est autant de gain pour la Caisse de compensation et une rémunération conséquente pour le producteur local.
La question qui reste cependant posée est la suivante : compte tenu du niveau de la récolte qui ne devrait pas aller au-delà des 40 millions de quintaux de céréales, fera-t-on bénéficier les importations futures du même régime de subvention ? Il est peut-être un peu prématuré pour avoir une réponse à cette interrogation, mais certains affirment d’ores et déjà qu’à partir de septembre prochain, période où les importations reprendront, la subvention à l’importation devra être remise en place «si l’on veut garder le prix du pain inchangé».
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