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Automobile : l’attentisme de l’avant-salon bride les nouvelles immatriculations

Les ventes ont décliné de 2,7% à fin février par rapport au même mois de 2017, à 25 860 unités. Les véhicules utilitaires légers sont beaucoup moins demandés.

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Après le bon cru de 2017 -168 000 unités vendues, en hausse de 3,3%-, le marché automobile commence l’année 2018 sur un recul. D’après les dernières données de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (Aivam), les ventes des voitures neuves se sont contractées de 2,7% à fin février 2018 par rapport aux deux premiers mois de l’année dernière: 25 860 véhicules ont été écoulés en janvier et février contre 26578 sur la même période de l’année précédente.

Dans le détail, les ventes des voitures particulières (VP) ont fléchi de 1,2%, à 24171 unités. La chute est plus lourde pour les véhicules utilitaires légers (VUL). Les unités commercialisées n’ont pas dépassé 1 682 unités écoulées contre 2 114 véhicules vendus sur la même période en 2017, soit un décrochage de plus de 20%.

Ce repli concerne aussi bien le montage local (CKD) que les importations (CBU). Au total, 3 802 voitures particulières montées dans le pays ont été vendues, en diminution de 7,18%. Sur le segment du CBU, les ventes ont fléchi de 2%, à 22 058 unités.

Dacia indétrônable

Par marque, Dacia arrive toujours en tête sur le segment des véhicules particuliers avec 7 799 unités écoulées, soit une hausse de 4,2% par rapport à fin février 2017. Sur la deuxième marche du podium se tient sa concitoyenne Renault qui a écoulé 3 397 unités sur la même période, enregistrant une amélioration de 15,23%. La troisième place revient à l’allemande Volkswagen qui affiche une progression de 27,49% avec 1 790 voitures écoulées. Elle est suivie de Hyundai avec 1 720 unités et une progression de 8,86%. Viennent ensuite Peugeot avec 1 382 véhicules, en baisse de 15,32%, et Ford dont les nouvelles immatriculations ont fondu de 33%, à 1 293.

Pour les professionnels, les mauvais chiffres des deux premiers mois sont pour le moins prévisibles. Ils expliquent que les clients préfèrent reporter leurs achats pour bénéficier des offres souvent avantageuses du Salon de l’Auto qui se tient cette année début avril. Le décrochage des ventes devrait alors se prolonger en mars et avril. D’après l’enseignement tiré des derniers salons de l’auto, il y a un décalage d’un mois ou deux entre les commandes et la concrétisation -les statistiques de l’Aivam ne retiennent pas les commandes mais les livraisons effectives. Il s’en suit que les transactions nouées au moment de la grand-messe de l’automobile n’apparaîtront qu’en mai ou juin.