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Affaires

L’Espagne recrute 11 000 ouvrières agricoles marocaines pour 2008

Elles seront affectées à  la récolte de la fraise dans la région de Huelva
Le recrutement est étendu à  l’ensemble du Maroc à  travers quatre sites et le départ est prévu pour février 2008.

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Le secteur agricole espagnol s’ouvre de plus en plus aux travailleurs saisonniers marocains. Dès février 2008, 11 127 ouvrières agricoles partiront pour la région de Huelva. Leur nombre n’a cessé d’augmenter depuis quatre ans, passant de 833 en 2004 à  1 700 en 2005, 4 600 en 2006 puis 8 340 en 2007. Pour ce qui est de la prochaine vague, les procédures de présélection ont déjà  commencé. Selon l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi et des compétences (Anapec) qui supervise cette phase – le recrutement définitif revenant aux employeurs espagnols -, le processus se déroule dans de bonnes conditions.
En dehors de l’augmentation des effectifs, la campagne est marquée par l’élargissement du recrutement à  tout le Maroc à  travers quatre sites : Fès (qui couvre Oujda, Tétouan et Errachidia), Mohammédia (pour les villes de Tanger, Beni Mellal et El Jadida), Agadir (pour Essaouira, Ouarzazate et Guelmim) et Dakhla dont dépend aussi Laâyoune.
Les candidates doivent avoir entre 18 et 40 ans, des enfants à  charge et une expérience dans l’agriculture. Un examen médical obligatoire est par ailleurs prévu. Une fois retenues, elles bénéficient d’une assistance pour ce qui est des documents administratifs dont le passeport et le visa, mais devront s’acquitter des frais y afférents.

Un taux de retour de 95% en 2006
Les candidates retenues partiront en Espagne avec des contrats d’une durée moyenne de trois mois et travailleront pour un salaire de 35 euros pour une journée de travail (6h 30). L’employeur prendra en charge le logement et le transport à  partir de Tanger, d’o๠les ouvrières partiront au mois de février 2008. Celles-ci s’engagent à  revenir au Maroc à  l’issue du contrat, et pourront postuler chaque fois qu’une opération du genre sera organisée.
D’après les chiffres, le dispositif mis en place et affiné d’année en année se montre maintenant efficace, ce qui encourage les Espagnols à  faire davantage confiance aux ouvrières marocaines. Alors qu’en 2004 seulement deux personnes sur dix étaient revenues après la fin de leur contrat, le taux de retour est passé à  50% en 2005 puis à  95% en 2006.
Auprès de l’Anapec, on annonce que la piste des contrats à  durée déterminée (CDD) sera élargie aussi bien à  l’intérieur de l’Espagne que dans l’Union européenne. Parmi les opportunités aujourd’hui à  l’étude, une opération de recrutement de 400 ouvrières pour la Haute-Corse, pour la saison des agrumes