Epargne
BANQUE PRIVEE : 72% des dépôts dépassent 200 000 DH
Le montant de ces dépôts dépasse 504 MDH. Les deux tiers des dépôts des personnes physiques sont détenus par les déposants dont la fortune dépasse 200 000 DH. Le même consat est observé auprès des personnes morales.

Les dépôts bancaires au Maroc sont en évolution continue De plus en plus de comptes bancaires sont ouverts, induisant un taux de bancarisation qui culmine à 71% (selon le rapport annuel de la société marocaine de gestion des fonds de garantie des dépôts bancaires (SGFG). A fin 2016, les dépôts collectés par les banques auprès de la clientèle, tous types confondus, ont enregistré une hausse de 4,6% pour ressortir à 851,7 milliards de DH. Une année auparavant, ils avaient augmenté de 6,1%. En détails, les dépôts à vue se sont établis à 504,7 milliards de DH, en hausse de 7,7% contre 6,3% en 2015. En revanche, les dépôts à terme ont affiché un recul de 6,1% pour atteindre 165,5 milliards de DH, conséquence vraisemblablement de la diminution du rendement généré par ce produit de placement, entraînant du coup un effet d’éviction vers d’autres produits plus intéressants.
Pour leur part, les dépôts en compte d’épargne se sont accrus de 5,8% par rapport à 2015, pour se hisser à 144,8 milliards de DH. Dans cette configuration, la structure des dépôts a subi peu de changements au cours de ces dernières années. Près de 60% de ces dépôts sont représentés par les comptes à vue et 19% sont à terme.
Toujours selon la SGFG, le montant moyen des dépôts au niveau du secteur bancaire s’élève à près de 31 000 DH et ce, quel que soit le type de la clientèle. Notons qu’il se rapproche de celui relatif au PIB/habitant qui s’établit à 31 245,06 DH. Toutefois, un gap considérable existe, selon qu’il s’agisse de personnes physiques ou morales. En effet, le montant moyen se situe à 30 000 DH pour le 1er type et à 139 000 DH pour le second. Si l’on ventile les dépôts par tranche, il en ressort que le nombre des déposants (personnes physiques et morales) dont les avoirs excèdent 200 000 DH, représentent approximativement 3,3% du nombre total des déposants, soit 584 369. En montant, leurs avoirs représentent près de 72% du total des dépôts, ce qui équivaut à un peu plus de 504 MDH. Pour leur part, le nombre des comptes dont le montant ne franchit pas la barre de 200 000 DH sont au total de 17098 270, soit 96,7%, pour une valeur qui totalise 189 274 MDH, drainant du coup, une part de marché de 27,3%. Enfin, les détenteurs de comptes bancaires d’un montant ne dépassant pas 100 000 DH culminent à 16 591 841 personnes, représentant un poids de 93,8%. Ce qui correspond à un montant de 118 277 MDH et donc une part de marché de 17%.
Si l’on ne prend que les personnes physiques, la répartition des déposants montre que la quasi-totalité des déposants détiennent moins de 200 000 DH et représentent 34,16% du montant total des dépôts.
Les deux tiers des dépôts restants sont détenus par les déposants dont la fortune dépasse 200 000 DH, mais ne représentent qu’un poids infime du montant global des dépôts, soit 3,11%. Cette tendance, on la retrouve chez les personnes morales aussi, mais d’une façon encore plus marquée. En effet, les dépôts inférieurs à 200 000 DH représentent 8,48% des dépôts globaux et sont détenus par 94,18% des déposants. Quant aux grands déposants (dont le montant est supérieur à 200 000DH), ils détiennent presque la totalité des dépôts , soit plus de 9/10 du volume, mais représentent uniquement 5,82% du nombre des déposants.
