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Culture

Vocal Tempo : Tanjazz est un enchantement

Ils sont cinq hommes orchestres. Vocalistes de talent, ils ont balayé par l’accord vertigineux de leurs voix tout un registre de musiques cubaines et de classiques internationaux, lors de la 18e édition du Tanjazz. Le chanteur du groupe, Roberto Del Pino, nous parle de cette première participation au festival.

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Tanjazz au feminin

C’est une première pour Vocal Tempo au Maroc. Vous y animez deux concerts. Quelle a été votre impression lors de cette première participation au Tanjazz ?

C’est en effet la première fois pour Vocal Tempo au Maroc, bien qu’individuellement, certains d’entre nous connaissent déjà. Nous avons performé à deux reprises à la scène de la Cour d’honneur au palais. C’était un enchantement pour nous de voir des gens de toutes les nationalités chanter et danser avec nous. Nous vivons en Espagne, ce qui veut dire que nous allons revenir avec plaisir pour d’autres événements.

Vous êtes l’un des groupes vocaux les plus connus et les plus anciens. Racontez-nous vos débuts !

Le groupe est né en 1998, quand nous étions à l’université à Cuba. C’est-à-dire que l’année prochaine, nous complétons 20 ans d’existence. Nous comptons les commémorer avec un disque anniversaire. Durant les premières années, nous pratiquions notre art en parallèle à nos professions. Nous sommes pour la plupart professeurs d’éducation musicale, avec un professeur d’anglais et un autre de mathématiques. Nous sommes devenus professionnels puis avons immigré en Espagne. Et c’est en 2008 que nous nous sommes fait connaître à plus grande échelle, grâce à la participation à la deuxième édition du X factor espagnol. Nous avons remporté l’édition et réalisé un disque avec Sony qui nous a fait connaître à l’international.

Y a-t-il un grand intérêt pour ce type de performances purement vocales ?

A Cuba, il y a une grande tradition très forte de musique a capella et de plus en plus de groupes naissent pour moderniser le style. Dans le monde, il y a beaucoup de circuits pour ce genre musical, étant donné que toutes les musiques peuvent être chantées par la voix : latino, rock, reggae, classique. Nous sommes dans un festival de jazz alors nous avons aussi joué des classiques de jazz.

Concrètement, comment vous vous répartissez les instruments ?

En fait, lorsqu’on s’est retrouvé dès le départ, chacun de nous avait des habilités particulières et une prédilection pour un instrument donné. Comme dans chaque groupe. Par la suite, chacun de nous s’est dédié à l’instrument qu’il maîtrisait et a développé sa voix en fonction. Mais après, chaque morceau que nous présentons nous impose des ajustements. Ce qui fait qu’un musicien peut chanter et changer d’instrument au besoin.

Vous avez connaissance ou une curiosité pour les musiques marocaines ?

Bien sûr. Nous savons que la musique marocaine est très riche en mélodies et en rythmes. Et c’est avec beaucoup de respect que nous voyons cette diversité, car il serait très compliqué pour nous de les appréhender, malgré les racines africaines communes qu’elles ont avec les musiques cubaines et latines.