Carrière
Déconnexion professionnelle : Avis de Abdelilah Nejjari, DG de Cisco Maroc
Le stress est entièrement tributaire de notre capacité à lâcher prise, à gérer notre temps et à faire la part des choses. Autrement dit, tout se résume au choix conscient et individuel de chacun.

Il est clair que nous partons en vacances avec souvent la ferme intention de se déconnecter. Maintenant y arriver ou pas dépend de notre capacité à gérer l’avant, le pendant et l’après : tout est question d’organisation.
Cela commence par planifier ses vacances de telle sorte que cela n’impacte pas le fonctionnement de l’entreprise, qu’il n’y est pas ou peu d’affaires vraiment urgentes en attente au retour. Designer un collaborateur qui vous couvrira (stand-in) pendant votre absence. Ne pas laisser des questions importantes/urgentes sans décision/action.
Pendant les vacances, on aurait tous tendance à garder un œil sur la messagerie et à interagir lorsqu’on sent que l’on peut faire avancer un dossier ou apporter une réponse. Ceci nous conduit généralement à «pratiquement» travailler alors que l’on n’est pas censé le faire. Des astuces du genre arrêter la synchronisation des mails sur son mobile, ou désactiver les notifications, peuvent aider à éviter cette situation.
On pourrait toujours argumenter que l’évolution du travail de nos jours demande de plus en plus de réactivité, ce qui impose d’être joignable et disponible à tout moment. On tend, à tort, à penser que déconnecter revient à faire preuve d’un manque de sérieux, limite de conscience professionnelle. L’on a même introduit de nouveaux termes pour designer et décrire cet état d’esprit «Always on» dans lequel on se sent des fois pris en otage ; FOMO (Fear Of Missing Out) ; FONK (Fear Of Not Knowing)… Mais en parallèle les entreprises et multinationales réalisent l’importance des vacances et sur la productivité et sur le bien-être en général de leurs employés. Ils encouragent, si ce n’est qu’ils imposent à leurs collaborateurs de prendre leur time off de manière tout aussi sérieuse que celle avec laquelle ils s’acquittent de leur travail.
Avec les nouvelles technologies, nous sommes en effet au courant de ce qui se passe à longueur de journée. Elles facilitent l’échange, rendent possible l’accroissement des volumes d’informations, et assurent une certaine transparence. Force est de constater, cependant, que le stress est entièrement tributaire de notre capacité a lâcher prise, à gérer notre temps et à faire la part des choses. Autrement dit, tout se résume au choix conscient et individuel de chacun.
