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Culture

Des livres à prendre dans vos valises

Romans ou témoignages : «La Vie éco» vous propose des livres à emporter pendant vos vacances…

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Le livre

Choisir ses lectures d’été est, de toute évidence, bien plus délicat que de faire le reste de ses bagages. Rassurez-vous : à La Vie éco, l’embarras est le même et la tergiversation est souvent la règle. Mais forts d’une petite expérience et d’un goût prononcé pour la lecture, nous nous permettons de vous soumettre quelques propositions attrayantes pour des escapades imaginaires réussies.

Amoureux d’égyptologie, «Pharaons et Voleurs» (Erick Bonnier) vous invite à partir sur les traces d’une «Indiana Jones en jupons et souvent sans!», nous dira l’auteure Véronique Sédro. En effet, Isis Vatjian est une jeune égyptologue qui découvre un mot mystérieux qui va l’entraîner dans une palpitante aventure archéologique à la recherche d’une tombe de trois mille ans qui contiendrait de fabuleux trésors. C’est en allant fêter le Nouvel an 2011 en Egypte qu’Isis se confronte à un trafic d’objets d’art international, qui va mettre à l’épreuve ses relations à des personnes chères. Et c’est là que la révolution arabe éclate. Véronique Sédro est égyptologue et diplômée de lettres modernes. Elle a vécu en Syrie, en Egypte avant de s’installer à Marrakech, où elle vit depuis cinq ans.

«La place forte» (Gallimard) est le premier roman de Quentin Lafay. Ce jeune auteur des discours du président français s’est fortement imbibé de l’ambiance de l’Elysée pour écrire cette histoire d’un ministre des finances qui démissionne six jours après sa nomination. «Ce jour-là si l’on m’avait retrouvé, si l’on m’avait forcé à justifier mon départ, j’aurais certainement invoqué des raisons politiques, j’aurais parlé de mon désaccord profond avec le président de la République, j’aurais fait étalage de ma colère, j’aurais évoqué mon amertume face au gouvernement qui, gangrené, par le cynisme, cherchait alors à sortir la France de l’Union européenne. Disant cela, j’aurais tu l’essentiel. J’aurais passé sous silence l’amour que je portais à un être perdu, le malaise, les tensions qui n’ont cessé de me traverser durant ces six jours, le monde rigide dans lequel je n’ai pas su rentrer».

«Il n’y a pas une femme qui ne s’est retrouvée dans ce titre», nous dit Vénus Khoury-Ghata en nous voyant feuilleter «La femme qui ne savait pas garder les hommes» (Mercure De France). Dans ce livre, une femme s’interroge : pour quelles raisons n’a-t-elle pas su garder les hommes qui ont partagé sa vie ? La passion d’écrire est-elle incompatible avec l’amour ? Vénus Khoury-Ghata parle de toutes les femmes qui vivent dans une grande solitude après une disparition, rendant ainsi le deuil presque supportable…

Catherine Wilkening est d’abord comédienne. Face à sa belle allure, on ne se doute pas un instant que son adolescence a été traversée par l’ombre noire de la boulimie. Dans son livre témoignage «Les mots avalés» (Michel Lafon), Catherine explique sous la forme de récit, toutes les raisons, les étapes et les secrets de cet épisode douloureux qui a bouleversé sa jeunesse. C’est à une jeune fille de son entourage direct qu’elle adresse ses mots pour la soutenir, elle et ses semblables, dans ce qui s’apparente à une lutte contre l’automutilation.

Le dernier roman de Mahi Binebine est un livre d’amour, de pardon et de réconciliation. «Le fou du roi» (Stock/Lefennec) est une narration, par le père de l’auteur, de son vécu auprès de feu le Roi Hassan II. Il y raconte la manière par laquelle il a pénétré au palais royal, des anecdotes de sa relation à son maître vénéré, l’entourage loufoque des bouffons et amuseurs, en évoquant modestement ce terrible incident qui a expédié son aîné dans les geôles de Tazmamart. Mahi Binebine enjambe, par cette écriture thérapeutique, un pan douloureux de son histoire notoirement connue. Le livre figure sur la liste Renaudot 2017.

Très intrigant que le parcours de cette polytechnicienne, major de promo, qui arrête une carrière brillante toute tracée pour embrasser le chamanisme, l’hypnose, l’art-thérapie et le reiki. Dans «Soulever le toit pour voir le ciel» (Le souffle d’Or), Kenza Belghiti se dévoile complètement, sans fausse pudeur et en tout apaisement, pour dénoncer les raisons d’un mal-être personnel, mais largement partagé par la société contemporaine. Dans sa quête de sens continue, Kenza décrit son parcours, ses expériences, ses rencontres et ses résolutions, à travers lesquelles elle s’est réveillée à une féminité sauvage et intuitive.