Pouvoirs
USFP : Lachgar poussé vers la porte ?
Sa gestion de la participation du parti au gouvernement lui est reprochée.

Il semblerait que l’histoire se répète pour l’USFP. Le premier secrétaire, Driss Lachgar, se voir reprocher sa gestion de la participation de l’USFP au gouvernement. Le mouvement de fronde a touché même le bureau politique dont près de la moitié, soit dix membres, ont signé un communiqué très critique envers le chef du parti. Entre autres revendications, les signataires, auxquels se sont joints sept autres dirigeants, ont demandé le départ de Driss Lachgar et la refonte des procédures relatives à la tenue du prochain congrès, prévu fin mai. Driss Lachgar est même allé jusqu’à dissoudre les représentations régionales du parti qui lui sont hostiles. La première à faire les frais de ces représailles est l’antenne régionale de Guelmim-Oued Noun, l’un des derniers fiefs électoraux de l’USFP. Selon une source du parti, le «débat» converge vers un procès en justice. Il est, en effet, question de saisir le tribunal administratif de Rabat pour demander le report du prochain congrès et, en même temps, un audit des finances et des biens du parti. En 2007, au lendemain de la formation du gouvernement d’Abbas El Fassi, Mohamed Elyazghi, alors premier secrétaire, est passé par cette même situation. Ses détracteurs, parmi lesquels figurait Driss Lachgar, ont finalement obtenu son départ en décembre de la même année. C’est Abdelouahed Radi, aujourd’hui appelé à jouer l’intermédiaire pour éviter l’éclatement du parti, qui avait pris la relève.
