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Hausse du PIB de 4,3% au premier trimestre et de 4,6% au deuxième

La valeur ajoutée agricole augmenterait de 12,9% et de 14,8% respectivement au premier et au deuxième trimestre. La croissance serait soutenue par une hausse de la demande intérieure, ce qui engendrerait un creusement du déficit commercial.

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Finance

Après une année 2016 pratiquement…blanche, 2017 se présente sous un jour plus favorable. Au premier trimestre, en effet, l’activité économique aurait progressé de 4,3%, contre 1,7% à la même période de 2016, selon les estimations du Haut commissariat au plan (HCP), réalisées dans le cadre du suivi de la conjoncture. Cette augmentation du rythme de la croissance économique, explique le HCP, est tirée par la hausse de la valeur ajoutée aussi bien du secteur agricole (+12,9%) que des activités non agricoles (+3%). Et ce n’est pas fini : au deuxième trimestre, le PIB devrait encore améliorer son rythme de progression pour se situer à 4,6% au lieu de 0,5% une année auparavant, porté par une hausse de la valeur ajoutée de 14,8% dans l’agriculture et de 3,2% dans le secteur non agricole. A ce rythme, et sauf retournement spectaculaire de la conjoncture, la croissance économique pour l’ensemble de l’année 2017 devrait dépasser la prévision annoncée en janvier par le HCP et qui était alors de 3,6%.

Bonne orientation des activités non agricoles

Quels sont les facteurs, si l’on peut dire, à l’origine de cette amélioration? Il y a d’abord, et c’était attendu, une forte remontée de l’activité agricole, favorisée par une pluviométrie généreuse. Bien sûr, pour partie, cette remontée s’explique par l’effet de base puisqu’en 2015, pour rappel, la valeur ajoutée agricole avait baissé de 9% au premier trimestre et de 10,9% au deuxième. Mais il n’y a pas que cela : le HCP explique que non seulement il y aurait eu une augmentation des superficies semées des cultures précoces, un bon développement des céréales et légumineuses d’automne, mais aussi une orientation favorable des cultures printanières, comme le maïs, les maraîchages, etc. Ceci pour le premier trimestre. Au deuxième trimestre, la hausse de la valeur ajoutée de 14,8%, le HCP l’attribue, en particulier, au renforcement à la fois de la production animale, surtout avicole, et de la production des céréales, des légumineuses et des maraîchages de saison.

Dans les activités non agricoles, les branches du tertiaire (commerce, transport et tourisme) et du secondaire (notamment l’industrie et les mines) contribueraient à la croissance tant au premier qu’au deuxième trimestre.

Cette offre, comme presque toujours, serait soutenue par une hausse de la consommation domestique (+4%) et de l’investissement (+3,1%), dont l’impact devrait se manifester dans la hausse des importations. Avec des exportations bien en deçà du niveau qu’afficheraient les importations, le déficit commercial devrait par conséquent se creuser, estime le HCP.