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Relancer une entreprise : Avis de Mohamed Berhili, DG de Hapimag Palmeraie Marrakech

Le turn-over est assez élevé dans le secteur de l’hôtellerie

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Dans le domaine de l’hôtellerie, le turn-over est assez élevé. Il peut aller parfois jusqu’à 20% ou 30% de l’effectif d’une entreprise.

Les raisons sont nombreuses. On peut citer par exemple l’instabilité des postes de travail, la nature des contrats de travail souvent temporaires (CDD), la prolifération de l’informel qui sévit dans le secteur, le manque de formalisation des contrats de travail, l’absence de gestion des ressources humaines, l’absence de procédures d’intégration.
Il faut dire que, généralement, les recrutements s’accentuent de mars à mai pour rechuter de juin à août et reprendre sensiblement jusqu’à la fin de l’année. D’où un fort taux de rotation.
De ce fait, les conséquences peuvent être nombreuses: manque de rendement, absence de cohésion et de coordination… Parfois, les établissements ont tendance à oublier de former les nouveaux sur les questions d’hygiène et de sécurité.
Chez nous par exemple, la plupart du personnel qu’on a recruté depuis le début a une formation de base dans les métiers de l’hôtellerie – restauration, mais aussi une expérience probante dans le domaine.
Par exemple, 25 personnes sur une trentaine que compte l’établissement sont là depuis l‘ouverture de l’établissement en 2007.
Nous insistons notamment sur la promotion interne. Elle présente l’avantage de mettre en valeur les compétences de nos collaborateurs et, par conséquent, de les fidéliser. Ce qui fait que le turn-over chez nous est assez faible.
Par contre, nous enregistrons un fort taux de rotation en ce qui concerne les stagiaires puisque nous développons des partenariats avec les écoles de formation.
Je pense que dans notre domaine, il est préférable que les établissements encouragent des contrats de travail plus flexibles au départ. Ils peuvent toujours recourir au CDI (contrats à durée indéterminée) quand il s’agit de retenir et fidéliser les bons éléments.
Comme le marché de l’emploi est devenu très concurrentiel dans notre secteur, il est également recommandé aux établissements d’utiliser ou d’encourager la gratification (primes, bonus…).
Malheureusement, les entreprises marocaines ne pratiquent pas suffisamment la gestion axée sur les résultats, système de gestion en vogue depuis quelques années qui privilégie l’augmentation au mérite.