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Procès Gdim Izik : La chambre criminelle poursuit l’interrogatoire des accusés

La Chambre criminelle près l’annexe de la Cour d’appel à Salé a poursuivi, mardi, l’interrogatoire des accusés dans les événements du camp Gdim Izik.

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Proces Gdim Izik

La Cour a entamé, lundi, l’interrogatoire des accusés, auditionnant jusqu’à aujourd’hui cinq parmi eux. Ils ont également été interrogés, sous la supervision de la Cour, par les autres parties (la partie civile, la défense des accusés et le parquet).

Lors de l’audition des accusés, constatent plusieurs observateurs nationaux et internationaux, le tribunal a assuré l’ensemble des garanties du procès équitable et leur a accordé le temps suffisant pour faire leurs déclarations (plus de trois heures chacun).

Le climat du procès, qui a démarré le 26 décembre 2016, témoigne du respect des conditions du procès équitable. En effet, les audiences étaient publiques et se sont déroulées en présence d’observateurs internationaux et nationaux, d’associations des droits de l’Homme, d’ONG et d’organismes indépendants nationaux et internationaux, en plus des familles des victimes et des accusés et des médias nationaux et étrangers.

Les familles des victimes, femmes, jeunes et vieillards, étaient au rendez-vous devant l’annexe de la cour d’appel à Salé, pour faire part de leur profonde douleur, arborant les photos de leurs proches assassinés sauvagement et scandant des slogans réclamant justice.

Vingt-cinq personnes sont poursuivies dans le cadre des événements tragiques survenus le 8 novembre 2010 dans la localité de Gdim Izik et au cours desquels 13 personnes, dont onze membres des forces de l’ordre, ont été sauvagement tuées.

Les accusés ont été jugés une première fois devant un tribunal militaire en février 2013, qui les a condamnés à des peines allant de deux ans de prison à la perpétuité pour « constitution de bandes criminelles et violences sur les forces de l’ordre ayant entraîné leur mort avec préméditation, mutilation de cadavres et complicité ».

Suite à une réforme de la justice militaire introduite par le Maroc en juillet 2015 et en vertu de laquelle les civils ne pourront pas être jugés par un tribunal militaire, la Cour de cassation a décidé de déférer les accusés devant une juridiction civile pour qu’ils soient rejugés.