Check-up spécial Noces

Examen prénuptial : un gage d’union médicalement réussie !

L’examen prénuptial correspond à une consultation médicale, sorte de check-up santé, avant de convoler en justes noces. Dans la pratique, avant de passer devant les adouls, on vous demandera, en effet, un certificat délivré par un médecin et attestant de la santé de chaque conjoint. Sauf que dans les faits, la consultation médicale n’est pas vraiment approfondie et que, par conséquent, on risque de passer à côté de certains dépistages susceptibles d’avoir des futures répercussions néfastes, à la fois sur le couple et dans le cadre de la procréation. Or, l’examen prénuptial, tel qu’il devrait se concevoir dans les règles, recèle de multiples intérêts dont le premier est la détection des infections sexuellement transmissibles (de l’un à l’autre ou à la descendance) et la prise en compte des risques génétiques. Il peut être aussi l’occasion de faire le point sur l’état de santé, la contraception, la fertilité en rapport avec l’âge maternel, la grossesse et les infections sexuellement transmissibles. Vous pourrez, en outre, écoper de certaines recommandations fort utiles, ayant trait à l’hygiène de vie : avoir une alimentation équilibrée, ne pas fumer, pratiquer une activité physique régulière, éviter le surmenage, se ménager un sommeil de bonne qualité, etc. Ceci dit, en ce qui concerne les inquiets qui voudraient préserver des pans de leur vie médicale secrets, et ne pas les étaler devant leur conjoint, sachez que le médecin est tenu de faire part, séparément, à chacun des intéressés, de ses constatations.

Contenu et procédures de la consultation pré-nuptiale

Via l’interrogatoire du patient, le médecin recherche les antécédents personnels : médicaux, chirurgicaux, gynécologiques, ainsi que les antécédents familiaux : maladies héréditaires ou malformations et  d’éventuelles transfusions sanguines passées. Le carnet de santé comportant les vaccinations déjà effectuées
(tétanos, tuberculose, poliomyélite, variole, rubéole…) permettra également de faire le point avec le praticien traitant. On procède ensuite à l’examen clinique complet, où on insiste sur l’auscultation cardiaque et  pulmonaire et la  prise de la tension artérielle. Chez la femme, un frottis cervico-vaginal complété par
un examen des seins (avec  nseignement de l’autopalpation) sont également préconisés. Au terme de la consultation, des examens biologiques sont proposés en l’absence de documents permettant de considérer l’immunité comme acquise, on recherche des affections transmissibles : sérologies HIV, syphilis, hépatites B et C.

Et pour les femmes en âge de procréer, on se penche sur :

â–  La rubéole et toxoplasmose : En l’absence d’une immunité contre la rubéole, on conseille la vaccination, avant la survenue d’une grossesse. Le fait d’avoir été vaccinée ne garantit pas l’immunité, qui doit faire l’objet d’un contrôle sérologique. En l’absence d’immunité contre la toxoplasmose, il convient d’informer la patiente de la nécessité de refaire la sérologie dès qu’elle tombera enceinte et de s’astreindre à une surveillance mensuelle. Des conseils d’hygiène permettant d’éviter une contamination en cours de grossesse sont aussi dispensés : manger la viande bien cuite, bien laver et éplucher fruits et légumes, s’écarter des chats…

â–  La détermination du groupe sanguin :Groupe A, B, O et Rhésus. En cas d’antécédent de transfusion sanguine, on procède à la recherche d’agglutinines irrégulières. D’autre part, lorsque la mère est de rhésus négatif, il existe un risque d’incompatibilité foeto-maternelle lors d’une deuxième grossesse, après la naissance d’un premier enfant de rhésus positif. Pour éviter que la mère ne fabrique des anticorps contre son propre bébé, il faut donc l’informer de la nécessité d’une prévention par injection d’immunoglobulines anti-D, à la suite de la  naissance d’un enfant de rhésus positif (mais aussi en cas de fausse couche ou d’IVG).

Vaginisme de nuit de noces : horreur et damnation !

Le vaginisme est une contraction involontaire, un resserrement réflexe des muscles du plancher pelvien qui se produit lors de la tentative de pénétration du pénis en érection. Lorsqu’il débute avec la vie sexuelle de la femme, le vaginisme est dit primaire et son origine peut être culturelle et éducationnelle, liée à des conflits
inconscients de refus ou de phobie de la sexualité ou encore post traumatique (première expérience sexuelle mal vécue, abus sexuels pendant l’enfance, etc). Les organes génitaux sont généralement indemnes de toute pathologie mais la femme se referme comme une huître, anticipant la douleur bien réelle qu’elle va éprouver. Le traitement entrepris avec l’aide d’un thérapeute va lui apprendre comment contrôler et détendre les muscles qui se resserrent involontairement, tout en travaillant également la partie du lâcher-prise mental.