Pouvoirs
PAM, RNI, Istiqlal, USFP, UC, PJD : Des congrès, des enjeux… et des résistances
Le PAM y est déjà , le RNI et l’Istiqlal sont bien partis, Le PJD suivra. L’USFP et l’UC hésitent encore sur la date. Le MP et le PPS ne sont pas concernés et profitent plutôt de la conjoncture.

Alors que pour les huit premiers partis la question de l’organisation du congrès se fait très présente, seuls deux se sont déjà décidés. Il s’agit du PAM qui organise sa grand-messe ce week-end et du RNI qui a fixé la date de son congrès pour les 27, 28 et 29 avril. Pour le premier les enjeux sont connus : structuration, orientation, légitimité et positionnement politiques. Quant au RNI, il en est actuellement aux dernières démarches de son congrès. En même temps le parti connaît des défections à l’échelle locale et des frictions au niveau des instances nationales. La direction reconnaît ces «difficultés», mais minimise leur impact. «Cela prouve que nous sommes un parti qui vit. Mais cela ne va surtout pas influencer le cours des choses au sein du parti», assure Chafik Rachadi, député et membre du bureau exécutif. Mais ce n’est pas seulement cela, poursuit-il, «il est également question de clarifier notre position et notre référentiel politique et renouveler les instances du parti». Le parti se dit, en effet, politiquement du centre. Mais lequel ? Autre question, quel sera le sort de l’actuelle direction ? «Si l’on veut renouveler démocratiquement toutes les instances du parti, il est clair que la présidence fera partie du lot», confie la même source.
Chez l’Istiqlal, cette question de changement à la tête du parti est tranchée. Il n’en reste pas moins que le comité préparatoire, désigné le 4 février dernier, n’a encore pas tenu sa première réunion. Ce qui n’est pas chose aisée, puisque selon les statuts, c’est le conseil national avec ses 850 membres qui se transforme en comité préparatoire. C’est aussi ce comité qui, une fois les commissions (une douzaine) qui le composeront seront mises en place et entameront leurs travaux, qui définira la date exacte du congrès. Une chose est sûre, l’Istiqlal va au congrès pour la première fois dans son existence en rangs dispersés.
USFP, UC, oui au congrès, mais…
La situation est encore plus problématique à l’USFP. Selon des sources du conseil national, «la direction ne veut tout simplement pas organiser le congrès». Pour l’heure, on avance que le congrès se tiendra en 2012, mais sa date dépendra de celle des élections locales. «La vieille garde redoute le congrès, elle essaie de gagner quelques mois, le temps de se préparer», affirme cette source du conseil national. Aujourd’hui, aucune date n’a encore été fixée pour la réunion du conseil national pourtant annoncée depuis début décembre 2011. C’est à peu de chose près la situation chez l’UC. Sauf que pour ce parti, tout est prêt pour le Ve congrès. On attend juste la date des élections pour caler celle du congrès.
Au MP et au PPS, la situation est autre. Le PPS estime qu’il n’a pas besoin de tenir un congrès dans l’immédiat, puisque «nos statuts sont conformes à la nouvelle loi. Nous l’avons même devancé sur certains points», explique Mustapha Addichane, membre du bureau politique. Il faut dire que la participation au gouvernement avec les islamistes du PJD ne fait pas l’unanimité. Un congrès dans les conditions actuelles est une entreprise risquée. Le congrès se tiendra donc en son temps normal, en 2014. C’est le cas aussi pour le MP, bien que ce soit pour des raisons purement électorales.
