Pouvoirs
PAM : Benchamach fait face à la fronde des militants
La présidente du Conseil national adresse de vives critiques au secrétaire général.
Rien ne va plus au PAM. C’est du moins l’impression que donne le parti. La vague de mécontentement gagne même le sommet. Cette fois, c’est la présidente du conseil national, Fatima Zahra Mansouri, qui hausse le ton. Dans une lettre ouverte adressée au secrétaire général, Hakim Benchamach, elle affirme que «malheureusement le changement et la rupture promis ne viennent pas, la déception grandit et les egos prennent le dessus sur la sagesse». S’inquiétant pour le PAM, elle souligne qu’«il semble aujourd’hui que le parti est tombé dans une basse surenchère d’egos et que certains, pour défendre leurs petits intérêts, sont prêts à mettre à mort cet énorme projet». Peu avant la sortie de la «numéro 2» du parti, des cadres et militants et même certains dirigeants ont commencé à exprimer publiquement leur ras-le-bol face aux récentes décisions de la direction du parti. A Marrakech, un blâme adressé par cette dernière au président de la région Marrakech-Safi, Ahmed Akhchichine, membre fondateur, qui n’est autre que l’ancien président du MTD-mouvement qui, rappelons-le, a initié le PAM-, a suscité une vague de protestations. Peu avant la région de Marrakech, c’est dans le Souss et à Errachidia que les dirigeants locaux du parti ont manifesté leur ire quant à la gestion, ou l’absence de gestion, des organisations régionales du parti. Leur protestation leur a valu également des sanctions. En ce sens, souligne Abdellatif Ouahbi, ancien chef du groupe parlementaire du PAM à la première Chambre, des membres du parti ont ainsi été sanctionnés dans les régions d’Agadir et Errachidia, et ce pour avoir contesté la situation organisationnelle du parti dans ces régions. Le malaise a également gagné les régions du Nord où, dans la ville de Tétouan, un cadre du parti a été révoqué et deux autres sanctionnés.