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Pouvoirs

Fête du Trône. La souveraineté sanitaire, un objectif qui n’est plus loin

Le Royaume a lancé un programme de premier rang. Les CHU nouvelle génération voient le jour. En parallèle, il met l’accent sur la formation, au moment où l’industrie pharmaceutique est en train d’émerger.

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Fin avril dernier, le Souverain inaugure le nouveau CHU de Tanger. Un complexe hospitalier qui fait partie d’une série d’infrastructures sanitaires de nouvelle génération. Un pôle médical d’excellence qui permettra, en plus de renforcer l’offre de soins, d’attirer les nouvelles générations de professionnels. Le message est clair, le Maroc veut s’offrir une nouvelle gamme d’infrastructures sanitaires aux standards internationaux.

Ainsi, alors que le Centre hospitalier de Tanger ouvre ses portes, celui d’Agadir est en phase d’achèvement, les travaux de construction du CHU de Laâyoune avancent à un rythme soutenu au moment où le coup d’envoi de la construction du CHU d’Errachidia vient d’être donné. Le CHU Avicenne, de Rabat, le premier CHU du Royaume, fera, lui, peau neuve. Le nouvel édifice sort progressivement de terre. Il sera d’un genre unique en Afrique. Celui de Guelmim suivra. Ce ne sont que des exemples.

En termes d’infrastructure de ce type, le gouvernement est déterminé à doter chaque région d’un CHU adossé à une université de médecine et de pharmacie. Soit au total 12 structures intégrées dédiées à la formation et aux soins. Naturellement, nous ne parlons ici que du pôle public de la santé. L’offre privée, que ce soit en hôpitaux ou même en CHU, est en train de suivre une trajectoire similaire. Les établissements universitaires privés spécialisés dans les sciences de la santé aussi.

Santé de proximité
La carte sanitaire comporte également des hôpitaux provinciaux et des centres de santé de proximité. A ce propos, le gouvernement planche sur un programme national de mise à niveau des centres de santé, qui porte dans une première phase sur 450 centres, avec un objectif de 1.400 centres sur l’ensemble du territoire national. Le gouvernement avance progressivement dans la mise en place de son projet de «médecin de famille». Un concept qui va complètement changer l’offre de soins au Royaume. Pour mettre cette architecture complète en place, une loi-cadre a été promulguée et quatre lois subsidiaires ont été adoptées.

La dernière, votée à la première Chambre, porte sur la mise en place de la Haute autorité de la santé qui est une institution considérée comme stratégique et qui œuvrera à la régulation de la couverture médicale obligatoire et à l’évaluation de l’efficacité des prestations dispensées par les différents intervenants des secteurs public et privé. «Le Maroc met actuellement en œuvre l’une des réformes du système de santé les plus ambitieuses et les plus complètes au monde, démontrant ainsi son engagement à développer le capital humain. La réforme vise à améliorer les résultats sanitaires et la qualité des services de santé grâce à une meilleure réactivité à tous les niveaux du système», reconnaît la Banque mondiale.

Toutes les pièces du puzzle sont désormais en place. Généralisation de l’AMO, un programme de formation des ressources humaines renforcé, des infrastructures médicales au niveau et, aussi, il ne faut pas l’oublier, tout un pan de l’industrie pharmaceutique qui est en train de se développer. Sur ce dernier volet, le Maroc a déjà fait du chemin vers un leadership régional incontesté.