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Grâce aux images satellites, on en sait un peu plus sur la source du séisme d’Al-Haouz

Grâce aux données recueillies par le satellite « Sentinel-1a », des scientifiques ont pu en savoir plus sur le séisme d’Al-Haouz, et notamment la faille qui en est peut-être à l’origine.

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Des observations recueillies par un satellite nous permettent de briser le mystère sur la cause du séisme qui a frappé le Maroc vendredi dernier. Il s’agit du “Sentinel-1a”; un satellite stationné à 700 km du sol et qui a recueilli, lors de son passage au-dessus de la zone du séisme, le 11 septembre, d’importantes données, rapporte le site Geo.fr, relayant un article publié sur le New York Times.

Faille de Tizi n’Test

Selon le géophysicien Tim Wright, le satellite est équipé d’un radar, ce qui lui permet de mesurer les micro-mouvements du sol avec une grande précision. “En comparant les mouvements observés [au Maroc] à des modèles, Judith Hubbard et Kyle Bradley, géologues à l’université de Cornell, ont trouvé des indices montrant que la faille responsable pourrait être une ancienne fracture connue sous le nom de faille de Tizi n’Test”, écrit le journal américain.

Les origines de cette faille remontent à 300 millions d’années, lorsque le supercontinent de la Pangée s’est rassemblé, constituant ainsi la genèse de la faille, qui a continué à s’activer avec la naissance des montagnes du Haut Atlas. Mais les chercheurs assurent que la faille n’a pas été active dans l’histoire récente.

Travaux scientifiques supplémentaires

“Les anciennes fractures créent cependant des faiblesses dans le paysage. Ainsi, dans des conditions propices, la faille peut se rompre à nouveau, un phénomène appelé réactivation. C’est ce qui semble s’être passé vendredi soir au Maroc”, a déclaré la géologue Wendy Bohon au New York Times.

Une autre conclusion cruciale issue des données satellitaires est que, dans la représentation 3D des mouvements du sol, les bandes colorées représentant les déplacements ne convergent pas pour créer une fissure visible en surface. Selon Tim Wright, cela indique que la rupture du sol n’a pas atteint la surface, ce qui caractérise ce type de séisme comme “aveugle”.

Mais les mystères de ces séismes aveugles ne sont pas facile à élucider. “Il est beaucoup plus compliqué de comprendre exactement ce qui se passe sur une faille lorsqu’il ne s’agit pas de quelque chose que l’on peut voir et toucher”, ajoute Wendy Bohon. Si les données recueillies par le satellite nous éclairent un peu plus sur la source du séisme, des travaux scientifiques supplémentaires seront nécessaire pour décrire avec précision ce qu’il s’est passé.