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Enseignement : «Notre ambition est de dépasser à moyen terme les 3 500 étudiants»

Notre groupe s’inscrit toujours dans son cycle novateur, et pour contourner cet handicap, toutes nos filières connaissent des unités de formation additives.

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ESIG
 Jalil Loukili Directeur général groupe ESIG et groupe EFET-EURELEC

Jalil Loukili
Directeur général groupe ESIG et groupe EFET-EURELEC

Le groupe Efet-Eurelec-Esig est présent au Maroc depuis plusieurs années. Comment avez-vous réussi à maintenir votre position sur le marché en dépit de la prolifération de plusieurs écoles privées d’enseignement supérieur?

Il n’y a pas de miracle, la clé du succès est à trouver auprès de nos étudiants. Notre groupe a toujours démontré son caractère pionnier et ouvert sur les pratiques internationales en mettant en œuvre des approches pédagogiques fondées sur le développement des compétences.

La performance de notre groupe repose sur la pertinence de son projet pédagogique qui répond parfaitement aux attentes des entreprises. Il est basé sur une pédagogie active axée sur notre apprenant et sa mise en place dans le milieu de travail.

Une pédagogie qui combine exigence académique, développement personnel, expérience du terrain et ouverture sur le monde. L’enseignant étant un acteur très important qui joue son rôle de transmetteur de savoir mais également de médiateur concentré sur le changement des attitudes de nos étudiants, l’amélioration de leurs comportements et suscitant, chez eux, l’éclosion de qualités d’écoute, de curiosité, d’initiative, de l’engagement envers la communauté en accomplissant leur rôle d’excellent citoyen.

Notre objectif central était et demeure la réussite professionnelle et le succès de nos étudiants fondés sur des bases managériales solides.

Les établissements étrangers s’implantent de plus en plus au Maroc au moment où le secteur de l’enseignement en général est en train de subir une refonte. Qu’est-ce que vous en pensez ?

L’implantation des établissements étrangers au Maroc ne date pas d’aujourd’hui, vous savez le Maroc est un pays libéral qui a fait le choix de s´ouvrir sur l´international et nous nous inscrivons parfaitement dans ce choix et c’est une initiative à encourager, il permettra un brassage d’expériences et une amélioration de la prestation dont le bénéficiaire principal étant l’apprenant.

Pour la refonte que connaît l’enseignement en général au Maroc, elle ne peut être que favorable, elle est nécessaire pour corriger les écarts, améliorer le système en répondant plus aux métamorphoses que connaît le secteur. Aujourd’hui, elle s’impose et elle a été mise en œuvre sur Hautes instructions de S.M. Mohammed VI.

Dans le secteur de la formation professionnelle, le plan d’urgence de la formation professionnelle a constitué le cadre d’excellence de développement du partenariat public-privé et a permis la réalisation d’objectifs en parfaite synergie avec la charte nationale d’éducation et de formation.

Une nouvelle impulsion a été donnée à la formation professionnelle qui a été érigée en droit constitutionnel devant être garanti à chaque citoyenne et citoyen avec l’adoption de la nouvelle Constitution. Ensuite, la volonté des pouvoirs publics d’affirmer le rôle de la formation professionnelle dans le dispositif de l’éducation et de la formation a été confirmée par le regroupement de l’éducation nationale et de la formation professionnelle sous la tutelle d’un même ministère en 2013. Ce rôle est bien affirmé par la vision stratégique de la réforme 2015 – 2030 du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique et la stratégie nationale de la formation professionnelle 2021 qui s’inscrit dans cette évolution. Toutefois, le processus de l’accréditation que connaît le secteur de la formation professionnelle devient un vrai handicap à l’innovation dans l’offre de la formation pour répondre au marché de l’emploi et donc la réforme de la loi 13.00 s’impose.

Notre groupe EFET- EURELEC s’inscrit toujours dans son cycle novateur, et pour contourner ce handicap, toutes nos filières connaissent des unités de formation additives offertes par le groupe avec un accompagnement de proximité par des professionnels permettant ainsi à nos stagiaires de bénéficier des certifications métiers internationales et d’être opérationnels dès l’obtention de leurs diplômes.

Quant à l’enseignement supérieur, la réforme a suscité beaucoup de contestation depuis 2014 sans que je rentre dans les détails. Vis-à-vis du secteur privé, elle connaît également des contestations liées notamment au processus d’accréditation et d’équivalence des diplômes. Les écoles demandent aujourd’hui l’octroi de l’équivalence conformément à l’article 52 de la loi 01.00 régissant le secteur. C’est un droit pour l’ensemble de nos étudiants conformément à la loi. Les grandes écoles du secteur se sont conformées au cahier des charges imposé avec succès comme le confirment les commissions d’enquêtes ministérielles. Je remarque que tout ce qui a été construit depuis les premières assises de l’enseignement supérieur privé, à savoir l’ouverture de la voie à un véritable partenariat public-privé et une vraie synergie entre les secteurs est en train de s’estomper et enregistre un vrai gap entre le public et le privé.

Considérez-vous la prolifération des établissements d’enseignement supérieur privé comme un avantage ou est-ce que cela risquerait de nuire à la qualité de cet enseignement ?

Je suis virologiste de formation, et pour moi en général, toute prolifération non contrôlée est à la fois dangereuse et mauvaise.

Aujourd’hui, l’accréditation est octroyée aux établissements qui répondent aux cahiers des charges imposés. Elle est considérée comme une reconnaissance de la performance de certains établissements. Pour ceci, l’administration de tutelle qui autorise une école doit s’assurer que l’établissement réunit toutes les conditions nécessaires pour assurer la qualité de la formation telle exigée par le cahier des charges et le niveau de performance approuvé par l’accréditation pour une durée déterminée afin de veiller sur une qualité durable.

Si tous les acteurs respectent leurs engagements, cette prolifération ne pourra être qu’un avantage compétitif et de démarcation pour les meilleurs et stimuler l’innovation, ce qui favoriserait de meilleures performances académiques des jeunes apprenants. Une corrélation positive entre la concurrence et la performance des écoles me pousse à la qualifier de bonne.

Pouvez-vous nous donner une idée sur le taux d’insertion de chacune des écoles composant le groupe?

L’insertion des jeunes dans le marché de l’emploi est notre souci majeur, ce pourquoi nos efforts s’accentuent davantage et nous veillons à maintenir des liens rétrécis avec les recruteurs, aussi nous multiplions nos évènements de rencontres avec les professionnels dans les Jobs Fair, les séminaires et les visites d’entreprises aux profits des apprenants, et pour aujourd’hui le taux d’insertion moyen dépasse les 85%.

Quelle est la stratégie de développement du groupe en général et pour chaque école en particulier? (en termes de formation, de nombre d’étudiants, de taux d’insertion, de lancement de nouvelles filières…).

La stratégie de développement esquissée par le Groupe EFET – EURELEC étant :

– Le nouveau positionnement BAC+3 et Bac +5, ceci se veut une politique qui permet de se positionner comme premier groupe professionnel supérieur avec des formations en Licences et Masters professionnels dans différentes disciplines : Management, Ressources humaines, Marketing, Finances et Systèmes informatiques et logiciels, d’une part, et de statuer nos jeunes dans un niveau de maturité quant aux postes de responsabilités qui leur seront attribués par les recruteurs d’autre part.

– Développement de nouvelles antennes dans la région du Grand Casablanca, et dans les régions émergentes qui connaissent un développement de leurs tissus industriels comme Oujda, Tanger et le Sud du Maroc.

– Pour répondre à des profils pointus recherchés sur des métiers qui émergent, nous sommes en train de créer de nouveaux cursus de spécialisation pour les métiers du digitale orientés Web Marketing et E- Commerce, ainsi que les métiers des énergies renouvelables. D’autre part, un positionnement de nos écoles dans le secteur de la santé et du paramédical.

– Notre ambition est de dépasser à moyen terme les 3500 étudiants.

Pour le groupe ESIG, nous focalisons nos énergies sur les régions Casablanca – Rabat pour développer nos campus, avec des nouvelles spécialités demandées par les recruteurs notamment dans les domaines de l’audit, comptabilité et contrôle de gestion et de l’action commerciale.

Une ouverture sur le marché africain se capitalise davantage avec les pays amis dont nos écoles enregistrent un flux important.

Com’ese

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