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Influences

Bilan du premier semestre 2009 sur les effets indésirables des plantes médicinales

La dose à  utiliser et le mode préparatoire sont souvent ignorés par les concernés.

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Les problèmes de pharmacovigilance des plantes médicinales (PM) ou de phytovigilance sont peu connus, voire dissimulés. Les plantes médicinales qui donnent le plus d’effets indésirables sont eddad, harmel, hchich, hdej, khoudenjal, gouza, katran, sanouj, maajoun, nila et khachkhach.
Le Centre marocain de pharmacovigilance a publié les principaux résultats enregistrés au cours du 1er semestre 2009. Ainsi, le centre a reçu 109 cas dont 57 (52,3%) sont des effets indésirables (EI) liés à l’usage thérapeutique de ces plantes et 52 (47,7%) sont des demandes de renseignements sur l’usage rationnel des PM. Ceci représente 7,45% de l’ensemble des cas de tous les produits de santé (médicaments et vaccins) reçus au cours de la même période de cette année. Tous les systèmes, gastrique, neurologique, cardiovasculaire, rénal, cutané, respiratoire, ophtalmologique, hématologique ou hépatique, ont été concernés par les effets indésirables des plantes médicinales qui ont parfois menacé le pronostic vital chez certains patients. Le jeune adulte a été particulièrement touché. Les déclarants sont les CHU (21 cas), le secteur de santé publique (49 cas), la médecine libérale (2 ca), les pharmaciens (4), la faculté des sciences (2), les consommateurs (16) et les journalistes (6). Tous les moyens de notification sont utilisés, téléphone via le numéro économique (56%), consultation sur place au centre (22%), fiche de notification (13,7%), e-mail (7,4%) et fax (1%). Les notifications des effets indésirables liés à l’usage de plantes médicinales parviennent de toutes les villes du Maroc. Au cours du 1er semestre 2009, le centre a déclaré deux décès liés à l’usage irrationnel de plantes médicinales. Les effets indésirables attribués aux plantes médicinales sont fréquents au Maroc. Ils sont dus en grande partie à la méconnaissance de ces plantes et à leur mésusage par la population. Souvent, la dose à utiliser, la partie de la plante qui renferme le principe actif recherché ou encore le mode de préparation sont ignorés par les professionnels de la santé et les patients.

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