Un rapport d’activité pour Casablanca

Le maire de Casablanca, Mohamed Sajid, a réalisé une première en rendant public le rapport d’activité de la ville pour 2004. Le document n’a rien à envier aux rapports d’activité des plus grandes entreprises aussi bien sur le fond que sur la forme. Le document, bilingue, est de haute facture : bien agencé, papier de bonne qualité, conçu et réalisé dans les règles de l’art.
Quant au contenu, là aussi, agréable surprise : tout y est, à commencer par les comptes détaillés de la gestion de la métropole. On apprend ainsi que les dépenses de fonctionnement de la ville de Casablanca ont été de l’ordre de 1,8 milliard de DH. Il en a été autant pour les recettes, ce qui permet un budget équilibré. Enfin, au cours de l’année écoulée les investissements ont atteint 274 millions de DH.
Au-delà de l’aspect marketing d’une telle initiative, la publication du rapport d’activité de la ville de Casablanca ne peut être qu’applaudie. Mais elle doit aussi et surtout servir d’exemple. Si toutes les villes et les communes rendaient publics leurs comptes ce serait déjà une révolution en matière de gestion locale. Publier des comptes revient tout simplement à rendre compte aux citoyens et aux électeurs. Et c’est par là que commence l’édification d’une démocratie.