Un commerçant juif assassiné
cagoules et armes automatiques
Jeudi 11 septembre, à Casablanca, au quartier commercial Al Koréa. Il est 13 heures, les négociants en bois commencent à baisser le rideau pour aller déjeuner.
Subitement, deux hommes portant des cagoules et armés de pistolets automatiques surgissent de nulle part. Les deux individus se dirigent vers le magasin n°1190, appartenant à un grossiste de confession juive, connu dans le secteur.
Et là, sous l’œil des témoins qui n’en reviennent pas, ils tirent trois balles à bout portant sur le commerçant qui s’apprêtait à fermer son magasin. Ce dernier meurt sur le champ. Selon des témoins oculaires, les assassins ont escaladé par la suite le mur qui longe l’autoroute périphérique où ils ont arrêté, sous la menace de leurs armes, un homme au volant d’une voiture de marque Mercedes.
Aucune piste sérieuse en vue, pour l’instant
Une fois à bord, les deux hommes prirent la fuite en direction du sud. Selon la MAP, un policier qui n’était pas loin du lieu du drame a tiré sur les assassins sans les atteindre, mais a pu relever le signalement du véhicule qui a aussitôt été communiqué aux services de sécurité et aux autorités judiciaires.
A 17 heures, tout le quartier était encore bouclé et les magasins sont presque tous restés fermés. En plus des forces de sécurité dépêchées sur les lieux, appuyées par des éléments de la gendarmerie royale et des chiens renifleurs, des barrages ont été immédiatement installés à toutes les issues de la métropole.
Jeudi, en fin de journée, les enquêteurs n’avaient encore aucune piste sérieuse et devaient se contenter des déclarations de témoins oculaires, dont un employé du commerçant abattu qui était à l’intérieur du magasin au moment des faits.
La police a, par la suite, entendu les déclarations de l’épouse de la victime