Un cabinet d’étude pour évaluer l’opération Intilaka
Année délicate pour Mohamed Boussaïd, ministre da la Modernisation des secteurs publics. Il a lancé deux opérations phare : les départs volontaires et l’horaire continu, dont les conséquences ne seront visibles que par la suite.
Certains craignent, particulièrement dans le cas des départs volontaires, les effets pervers sur l’administration. Le risque est que les ministères, déjà en sous-effectif avant cette opération, ne recourent à des recrutements pour compenser les départs, ce qui finirait par alourdir, contrairement à l’effet escompté, la masse salariale. Trois départements sont les plus concernés : l’Education nationale, la Santé et la Justice où les besoins se font déjà sentir.
Dans tous les cas, il est encore trop tôt pour porter un jugement définitif sur l’opération qui a concerné 6,5% des effectifs de l’Administration. Le département de Mohamed Boussaïd reçoit actuellement les rapports des différents ministères pour l’établissement du bilan final, attendu pour fin septembre. Ce dernier devra dresser le profil des partants, leurs grades et échelles mais aussi évaluer les gains et économies réalisées. Mais l’on sait aujourd’hui de source très proche du dossier que 35 % des fonctionnaires inscrits dans le programme et déjà payés par le ministère des Finances appartiennent aux échelles 10 et plus. 32,3 % sont classés entre les échelles 7 et 9 et 32,7 % appartiennent aux échelles 1 à 6.
Toutefois, pour tirer les leçons nécessaires du programme des départs volontaires, le département de la Modernisation des secteurs publics procédera la semaine prochaine à la sélection d’un cabinet d’étude qui se verra confier la mission de l’évaluation aussi bien qualitative que quantitative de cette opération. Les angles d’approche seront aussi bien financier, économique que sociologique. Le cabinet devrait en principe remettre sa copie avant fin 2005