Sueurs froides chez ST Microelectronics

Sueurs froides chez les employés de ST Microelectronics Maroc. Le groupe a annoncé le 16 mai un vaste programme de restructurations «supplémentaires pour retrouver sa rentabilité, après les résultats décevants du premier trimestre 2005», pour reprendre les termes d’une note de communication interne remise à l’ensemble des employés.
Les nouvelles initiatives annoncées viendront s’ajouter aux mesures prises précédemment et se traduiront par une réduction cumulée des effectifs de 3 000 personnes à l’international d’ici le milieu de 2006. Sont directement concernées par cette mesure les unités installées en Europe, à Malte, aux Etats-unis et au Maroc.
Selon les responsables du groupe, seule l’Asie est épargnée par ce mouvement. Tout simplement parce que ce continent enregistre une évolution notoire de la demande asiatique, qui est passée de 12 % du total mondial en 1987 à 38 % en 2004, et les prévisions établissent son niveau à 50 % de la demande mondiale de semi-conducteurs d’ici 2008. «La tendance est d’être le plus proche de nos clients. Tout le marché des semi-conducteurs se traite en dollars. Au Maroc, nous sommes moins compétitifs en raison aussi du coût du fret puisque nous exportons la quasi-totalité par avion», est-il expliqué auprès de la direction générale de ST Microelectronics Maroc.
Selon ses responsables, la restructuration coûtera au groupe entre 100 et 130 millions de dollars, mais contribuera à un meilleur équilibrage de la structure de coûts de la société et lui permettra surtout de réaliser, à l’échelle mondiale, 90 millions de dollars d’économies supplémentaires par an.
Le détail du programme n’a pas encore été définitivement arrêté. «Il sera finalisé et annoncé en détail dans les prochaines semaines», précise une note interne distribuée cette semaine à l’ensemble des employés de la filiale marocaine. La préparation psychologique a commencé. La direction générale locale ne veut pas encore se prononcer. «Un plan de déploiement de la stratégie du groupe a été arrêté. Nous ne connaissons pas encore ses détails. Tout dépendra des priorités» .