Moins d’accidents mais plus de morts

Les Marocains seraient-ils imperméables aux campagnes de contrôle et de sensibilisation contre les accidents de la route ? Apparemment, ils le prouvent, statistiques à l’appui. En 2004, le Maroc a enregistré 51 687 accidents corporels qui ont fait 84 044 victimes. Parmi elles, 3 894 tués et 13 579 blessés graves.
Ces chiffres, comparés à ceux de 2003, témoignent néanmoins d’une baisse de 4% du nombre d’accidents. Les blessés ont vu, quant à eux, leurs chiffres diminuer respectivement de 9,8% et 4,2%. Le nombre des morts, en revanche, a augmenté de 0,4% (16 de plus).
Toutefois, pour apprécier les effets du Plan stratégique intégré d’urgence (PSUI), lancé en avril 2004 pour réduire l’hétacombe, les services du ministère du Transport et de l’équipement ont comparé les deux périodes de 2003 et 2004 allant d’avril à décembre. Cette fois-ci les résultats sont meilleurs : baisse de 6,5% du nombre d’accidents, baisse de 3% du nombre de tués et de 13,4% du nombre de blessés graves.
Il n’en est pas moins vrai que les grands axes routiers continuent de tuer, particulièrement dans les régions de Marrakech Tensift où le nombre de morts a augmenté de 20,7%, le Grand Casablanca (+9,2%) et l’Oriental (+6,4%).
Du reste, fait intéressant, c’est toujours dans les agglomérations que l’on enregistre le plus grand nombre d’accidents corporels, soit 73% ayant entraîné la mort de 32% du total des victimes. C’est peut-être à ce niveau qu’il faudra agir pour baisser le nombre d’accidents, même si ceux enregistrés en rase campagne font plus de victimes. Et pour cause ! les autocars passent par là : le nombre d’usagers d’autocar tués a augmenté de 4% sur les deux périodes.

Les accidents les plus meurtriers sont enregistrés en rase campagne. Les autocars y sont pour beaucoup.