Les limousines de la discorde
Drôle de querelle que celle qui oppose le ministère des Finances à celui du Tourisme au sujet d’une affaire de «limousines». En effet, les investisseurs signataires de conventions d’investissement pour des projets touristiques bénéficient de la possibilité d’importer des limousines en franchise de douane. Quoi de plus normal, surtout pour les hôtels de luxe, que de mettre des limousines à la disposition des clients. Mais, à la surprise générale, quand les hôteliers bénéficiaires de cette mesure ont soumis aux administrations concernées les listes des véhicules importés, avec les justificatifs nécessaires pour obtenir la franchise, ils se sont vu opposer un refus. Raison invoquée : les véhicules en question sont certes des voitures de luxe mais pas des limousines. En fait, la limousine, elle, est clairement définie par la norme internationale ISO.
Maintenant, que faire des véhicules déjà achetés ? Au fil des tractations, la commission des investissements a fini par accepter d’accorder une dérogation, élargissant l’exonération des droits de douane aux voitures de luxe, mais imposant, toutefois, quelques conditions. Les véhicules importés doivent être d’une cylindrée d’au moins 3 litres pour les moteurs à essence et 2,5 litres pour les diesel. Les hôtels de luxe et 5 étoiles pourront en importer un à trois en fonction du nombre de chambres. Mais la mesure ne fera pas que des heureux : le ministère des Finances s’oppose en effet à ce que les établissements classés 4 étoiles bénéficient de ces dispositions. La commission des investissements devra trancher.