Guerre des semi-conducteurs au Maroc
Certains groupes internationaux n’ont pas attendu le lancement du plan «Emergence» pour venir se livrer bataille en terre marocaine. C’est ce qui est en train de se passer dans le secteur pointu des semi-conducteurs entre les deux géants que sont le français ST Microelectronic et l’américain Texas Instrument (TI), tous deux dans le top 5 mondial du secteur.
Tout a commencé il y a quelques mois, lorsque Texas Instrument a décidé de sous-traiter le design et le développement des semi-conducteurs et des composants pour téléphones mobiles auprès d’une entreprise installée à Fès. Cette dernière, ayant besoin d’ingénieurs rapidement opérationnels, donc rôdés à ce type d’activité, n’avait d’autre choix que d’aller débaucher chez la concurrence représentée par le centre de recherche de ST Microelectronic à Rabat. Evidemment, dès que les premiers ingénieurs ont été approchés, l’information a vite circulé sur les opportunités offertes par Texas Instrument et les entretiens d’embauche se sont multipliés. D’ailleurs, les responsables du centre de Rabat se sont vite rendu compte du nombre de départs trop importants (par rapport à l’effectif) parmi leurs ingénieurs, dont beaucoup se sont retrouvés chez le concurrent.
Bonne nouvelle pour le pays, moins bonne pour la concurrence, Texas Instrument ne compte pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’il s’apprête à recruter de nouveaux sous-traitants à Rabat et Casablanca où des entreprises sont en course depuis quelques mois pour décrocher une autre grosse commande de l’américain.