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Microsoft ne sait pas quoi faire de son argent

On savait que Microsoft, premier fabricant de logiciels dans le monde et dont le fondateur et actionnaire de référence, Bill Gates, est l’heureux inventeur du système d’exploitation Windows, était riche et même très riche. Aujourd’hui la firme s’apprête à verser pas moins de 75 milliards de dollars (712 milliards de DH, presque deux fois le PIB du Maroc) à ses 4,6 millions d’actionnaires au cours des quatre prochaines années. Il s’agit de la plus grosse somme jamais remboursée par une entreprise à ses actionnaires.
La raison de cette générosité vient tout simplement de l’excès de provisions que la firme avait constaté au cours des dernières années. Harcelée par la justice américaine qui l’avait accusée d’enfreindre la loi anti-trust, poursuivie par les associations de consommateurs et par des concurrents tels que AOL et Sun Microsystems et enfin par la Commission européenne, Microsoft a réglé l’essentiel de ses déboires juridiques à un coût nettement moindre que prévu. Elle a donc décidé de distribuer, dès le 2 décembre prochain, un dividende exceptionnel de 32 milliards de dollars et de doubler son dividende régulier pour le porter à 0,32 dollar par action. Bill Gates, lui, recevra en décembre la coquette somme de 3,3 milliards de dollars qu’il versera intégralement à la fondation caritative créée avec sa femme.
Ce n’est pas tout. Aujourd’hui, Microsoft, qui dispose d’une trésorerie de 56 milliards de dollars, engrange mensuellement un bénéfice d’un milliard de dollars. Le problème est qu’elle gagne plus qu’elle ne dépense et ne sait pas quoi faire de tout cet argent. Le Maroc devrait en profiter pour obtenir des prêts concessionnels pour ses autoroutes