Desservis par une logistique médiocre

la chine plus proche de l’europe que nous !

Quel est le principal atout du Maroc face au rouleau compresseur asiatique ? Une majorité de chefs d’entreprises, de décideurs et d’analystes vous répondront que c’est la proximité géographique de l’Europe. Donc, théoriquement, le Maroc devrait garder ses parts de marché et ses clients parce que cette proximité lui permet d’être plus réactif et d’acheminer ses produits dans des délais plus courts.
Mais aujourd’hui, même cet avantage naturel est battu en brèche. Non pas que les Asiatiques soient plus rapides mais surtout parce que les Marocains sont lents, extrêmement lents. Et ce n’est pas le ministre du Transport qui dira le contraire. La Banque mondiale lui a remis au cours du mois de mars une étude sur la logistique au Maroc qui démontre par A+B ce que l’on subodorait depuis un certain temps. On découvre ainsi qu’un conteneur au départ de la Chine a besoin, en moyenne, de trois semaines en tout pour atteindre le port de Rotterdam, en Hollande. Etant donné notre prétendue proximité, un conteneur au départ du Maroc devrait donc y être en une semaine ou deux. Il n’en est rien ! L’étude de la banque a démontré qu’il faut quatre semaines minimum pour acheminer une marchandise du Maroc vers le port de Rotterdam. Le chiffre se passe de tout commentaire. Pire encore ! Le rapport révèle que non seulement la logistique au Maroc est défaillante mais qu’en plus elle pèse lourd dans la compétitivité de nos produits à  l’export. Ainsi, plus de 20% de la valeur ajoutée des produits marocains est engloutie dans des frais de logistique. Un dossier à  suivre de près. Rien ne sert de construire des autoroutes pour acheminer des marchandises plus rapidement si l’on ne se donne pas les moyens d’être compétitif sur mer .

Rien ne sert de construire des autoroutes si l’on n’est pas compétitif sur mer.