Des ennuis pour le groupe Agouzal

Meknès vit au rythme de la tension sociale. Le groupe Agouzal, présent aussi bien dans la minoterie que dans les huileries et les tanneries, connaît quelques ennuis.

Meknès vit au rythme de la tension sociale. Le groupe Agouzal, présent aussi bien dans la minoterie que dans les huileries et les tanneries, connaît quelques ennuis. Deux de ces entreprises et non des moindres sont à l’arrêt. Le coup est dur à encaisser pour une région où la pression sociale se fait de plus en plus forte.
Les Huileries de Meknès, société la plus importante du groupe, connue principalement pour sa marque Bab Mansour, et qui emploie quelque 300 personnes, souffre d’une chute d’activité. Depuis début 2005, son chiffre d’affaires a connu une érosion de près de 50% par rapport à l’exercice précédent. Pire, depuis quatre mois, l’unité est à l’arrêt. Les parts de marché de l’entreprise sont aujourd’hui récupérées par Lesieur Cristal, Savola et les Huileries du Souss.
Le même scénario se reproduit chez les Tanneries de Meknès. La société, qui emploie 141 personnes, a cessé son activité depuis trois mois.
Depuis, les ouvriers campent devant les deux unités fermées et réclament le paiement de leurs arriérés de salaire. La mairie et la wilaya de la ville ont maintes fois tenté de désamorcer la crise mais en vain. Les tentatives d’intermédiation de Boubker Belkora (le maire) et de Hassan Aourid (Wali de la région) se sont soldées par un échec. «Chaque partie s’accroche à sa position et, vraisemblablement, l’on s’achemine vers un nouveau feuilleton judiciaire pour le règlement de ces deux conflits», indique-t-on auprès des responsables de la ville.
Le groupe Agouzal, l’un des rares holdings au Maroc qui pouvait se targuer de réaliser, au milieu des années 1990, un chiffre d’affaires atteignant les deux milliards de DH, vit un malaise. Aujourd’hui, les ventes sont en régression. Selon des sources bien informées, des problèmes financiers seraient à l’origine des problèmes auxquels est confronté aujourd’hui le holding géré d’une main de fer par Moulay Massoud Agouzal, 77 ans