Des cadavres plein les placards des régies !
Les régies de transports urbains disparaissent les unes après les autres. Après Casablanca, donnée en gestion à la RATP, c’est au tour des régies de Meknès, Agadir et probablement Rabat.
Les régies de transports urbains disparaissent les unes après les autres. Après Casablanca, donnée en gestion à la RATP, c’est au tour des régies de Meknès, Agadir et probablement Rabat. Pour celle de Meknès (RATUM), un accord a été passé avec un consortium franco-espagnol qui mettra en service prochainement de nouveaux véhicules au grand bonheur des habitants de la ville, restés sans bus pendant plus de deux ans. Pour les régies d’Agadir (RAMSA) et de Rabat (RATR) des pourparlers sont en cours entre le ministère de tutelle, les dirigeants et les élus pour trouver rapidement une issue. La tâche ne sera pas facile au vu des arriérés des régies vis-à-vis d’organismes comme la CNSS, les caisses mutuelles, banques et établissements de crédit. Les sociétés comme Eqdom et Wafasalaf se retrouvent avec plusieurs millions de dirhams d’impayés au titre des crédits à la consommation accordés aux salariés de ces régies dans le cadre de conventions collectives. Pour Wafasalaf, par exemple, le montant des impayés est de 6 MDH pour la régie de Rabat et de 13 millions pour celle de Meknès.
Comment en est-on arrivé là ? En fait, les régies qui prélevaient les mensualités à la source étaient censées reverser le produit aux sociétés concernées. Dans les faits, elles prélevaient mais ne reversaient rien. Même si certaines sociétés de crédit semblent s’acheminer vers des solutions avec les régies, il est des questions qu’on a tendance à oublier. Primo, comment des entreprises publiques peuvent-elles fonctionner dans l’illégalité au su et au vu de tout le monde y compris la tutelle ? Deuzio : où sont passés tous ces millions ? Tertio : que fait l’IGF ?