Baisse de 11% des créances en souffrance

Une fois n’est pas coutume. Ce sont les banques en difficulté qui tirent les performances du secteur vers le haut, du moins en ce qui concerne les créances en souffrance.

Une fois n’est pas coutume. Ce sont les banques en difficulté qui tirent les performances du secteur vers le haut, du moins en ce qui concerne les créances en souffrance. Ainsi, selon les derniers chiffres du GPBM, les créances en souffrance du secteur bancaire, nettes de provisions et d’agios réservés, se sont élevées à 17,7 milliards de DH à fin mars 2005 contre environ 20 milliards à la même période de l’année dernière, soit une baisse de 11,8%. L’information mérite d’être relevée mais ce sont surtout les explications qui sont intéressantes. La première est que les banques fournissent un effort de provisionnement de plus en plus important, Bank Al-Maghrib ayant durci le ton. La preuve, à fin mars 2005, le taux de couverture des créances en souffrance par les provisions est de 68% contre 60% l’année dernière.
La seconde est que cette baisse a été réalisée grâce au lancement des opérations de restructuration des ex-OFS, à savoir le CIH, la BNDE et le Crédit agricole. Si le Crédit agricole est sorti de la zone de turbulence depuis longtemps, il n’en demeure pas moins qu’il continue de traîner ses créances notamment celles des petits agriculteurs et de quelques gros clients. Le CIH, lui, a déjà récupéré les créances détenues sur quelques établissements publics, notamment les Erac et s’apprête à faire de même pour les autres. Quant à la BNDE, depuis le lancement de son plan de redéploiement, 1,6 milliard de DH ont été recouvrés et le reste devrait suivre.