30% des 12-14 ans quittent l’école

l’exclusion des enfants de moins de 16 ans interdite
Le secrétaire d’Etat chargé de l’Alphabétisation et de l’éducation non formelle, Anis Birou, n’est pas au bout de ses peines. Certes, les derniers chiffres concernant le taux d’analphabétisme marquent une baisse par rapport aux traditionnels 50% qu’affichait le Maroc pendant de longues années. La campagne d’alphabétisation 2004-2005 semble mieux se dérouler que la précédente.
Mais du côté de l’éducation non formelle, les choses semblent plus compliquées. Une enquête réalisée récemment par le ministère du Développement social dans trois quartiers démunis de Casablanca, dont Sidi Moumen et Moulay Rachid, a révélé que, sur les trois dernières années, près de 27 000 enfants en âge de scolarisation ont quitté l’école. Les derniers chiffres du ministère de l’Education nationale montrent, quant à eux, que 30% des enfants âgés de 12 à 14 ans ne sont pas à l’école. Des chiffres qui font peur.
Anis Birou a décidé de mettre en place une nouvelle stratégie pour endiguer le mal. Le principe est simple : faire du préventif au lieu du curatif. En d’autres termes, il ne faut pas attendre que l’enfant quitte l’école pour le récupérer mais le détecter bien avant. Pour cela, dès la prochaine rentrée scolaire, des cellules de veille seront instaurées au niveau des écoles pour détecter les enfants à problèmes qui risquent de quitter l’école et faire en sorte qu’ils y restent. Au cas o๠l’enfant viendrait à quitter, malgré tout, la cellule doit en aviser le ministère et le secrétariat d’Etat pour qu’il soit récupéré avant qu’il ne rejoigne les contingents d’enfants de la rue. En attendant, le ministre de l’Education nationale a commencé, dans une circulaire récente, par interdire l’exclusion des enfants de moins de 16 ans de l’école