Un fonds d’investissement de 300 MDH pour l’Oriental

Le tour de table sera constitué de neuf souscripteurs, dont cinq établissements financiers.

Le fonds visera les projets créateurs d’emplois.

Les pouvoirs publics sont résolus à  sortir la région de l’Oriental de sa léthargie. En effet, après la création de l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures et provinces de la région de l’Oriental, c’est le volet financement qui commence à  prendre forme. Ainsi, le montage d’un fonds d’investissement de 300 MDH (montant qui devrait être atteint sur 5 ans, au fur et à  mesure du déblocage des appels émis pour financer les projets retenus), dédié à  la même région, est quasiment ficelé.

La société de gestion aura une présidence tournante
Cinq établissements financiers de premier ordre, en l’occurrence la BCP (Banque centrale populaire), la CDG (Caisse de dépôt et de gestion), Attijariwafabank, BMCE Bank et le CAM (Crédit agricole marocain), contribueront chacun à  hauteur de 22 MDH. Le Fonds Hassan II apportera 100 MDH. Le complément (90 MDH) viendra de l’Agence de développement des provinces du Nord, de l’Agence de l’Oriental et du groupe privé Holmarcom. Ces bailleurs de fonds seront liés par un pacte stipulant l’inaliénabilité des souscriptions pendant quatre ans. Autrement dit, aucun promoteur ne peut céder ses parts (libérées et non libérées) avant ce terme.
Le fonds aura pour principale vocation de financer en fonds propres les PME pour accompagner leurs projets d’investissement dans la région de l’Oriental. Un intérêt particulier sera porté aux investissements fortement créateurs d’emplois et/ou destinés à  combler l’énorme retard de cette partie du pays en matière d’infrastructures dans un cadre de partenariat public/privé.
La gestion sera confiée à  une société ad hoc au capital de 2 MDH et son fonctionnement se basera sur une présidence tournante de deux ans. La BCP sera la première à  prendre le volant.
La société de gestion sera l’organe habilité à  canaliser les fonds levés vers tel ou tel projet. Reste à  savoir si, en tant qu’organe de gestion opérationnel d’un outil mis en place dans le cadre d’une mission d’intérêt général, elle décidera des placements en fonction des critères d’un capital-risqueur, dont le plus important est le retour sur investissement élevé ou si, à  l’inverse, elle sera bienveillante avec des entreprises aux perspectives de profit moins prometteuses mais dont les projets ont des retombées positives pour la collectivité ?