Trois laboratoires du LPEE durement endommagés à  la suite des inondations du 29 novembre

Le laboratoire national de métrologie, le centre expérimental d’hydraulique et le laboratoire de métallurgie ont été les plus durement touchés.

Sise au km7 de la route d’El Jadida, l’une des plus importantes antennes techniques du Laboratoire public d’essais et d’études (LPEE) a été lourdement endommagée suite aux inondations survenues le 29 novembre dernier. Ce site, rassemblant la plupart des centres d’expérimentation, d’études et de recherches du LPEE, a été l’un des plus durement touchés de la zone. Ainsi, le mur qui sépare l’antenne de l’Institut supérieur d’études maritimes a d’abord cédé, laissant les flots se déverser jusqu’au sous-sol des installations du LPEE. Le niveau le plus bas du bâtiment s’est même retrouvé sous 4,5 mètres d’eau, selon Hakima Lahlou, directrice de la logistique et des ressources humaines. Bien que l’électricité ait été coupée à temps, évitant de justesse le court-circuit, de nombreuses installations internes ont subi des dégâts irréversibles. Trois unités ont été particulièrement atteintes. Le laboratoire national de métrologie, soit l’ensemble des disciplines liées à la mesure, est totalement perdu. Il faudra donc réinvestir dans l’achat des équipements. Quant au centre expérimental d’hydraulique, il a à peine redémarré. «Il faudra attendre un mois avant qu’il ne puisse à nouveau être exploité», précise Mme Lahlou. Enfin, le laboratoire de métallurgie a dû être déplacé pour permettre son redémarrage. Tous les autres laboratoires ont pu redémarrer. Les serveurs ont heureusement pu être sauvés. Mais les postes individuels du personnel ont été perdus, de même que les données des travaux en cours qui y étaient enregistrées.

Les pertes sont estimées à 5 MDH

En tout, les dégâts sont estimés à près de 5 MDH. «Le fondamental a été épargné», se rassure Mme Lahlou. «Au premier jour de la constatation, nous avions d’abord estimé les dégâts à 30 MDH. Mais nous avons finalement évité la catastrophe grâce à la participation de chacun pour récupérer le maximum», poursuit-elle. Il faut rappeler qu’en 1996, les locaux du LPEE avaient déjà subis des dégâts suite à des inondations, mais moins graves que celles de 2010. A l’époque, la mairie de Casablanca s’était engagée à trouver une solution qui éviterait de tels dégâts à chaque crue de l’Oued Bouskoura sur lequel plusieurs instituts ont été construits. Pourtant, 14 ans plus tard, le désastre s’est répété. Cette fois, le LPEE, créé en 1947 et dont la tutelle est le ministère de l’équipement et du transport, opte pour la reconfiguration des bâtiments. «Nous préconisons de construire des niveaux et sortir des sous-sols», explique Mme Lahlou. Cela nécessiterait toutefois plusieurs années. Or, il faut agir vite car les inondations sont plus fréquentes et imprévisibles.