Chaud, les taxis de Marrakech !

Tarification élastique, refus d’embarquer : les clients en voient de toutes les couleurs.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Ce proverbe, les chauffeurs de taxis de Marrakech peuvent en faire leur. Avec la multitude de conférences internationales et autres colloques organisés par les associations locales, en plus de l’affluence des touristes, ils ne manquent pas de clients et s’en donnent à cœur joie pour maximiser leurs recettes. Rien à redire, s’ils utilisaient la bonne manière.
Que ce soit vers des destinations à l’extérieur de la ville ou pour les courses classiques, les tarifs sont bien affichés comme dans toutes les villes du Royaume. Pour autant, dans la ville ocre, ceux qui empruntent les taxis doivent faire profil bas pour passer un bon séjour.
Aux novices, les chauffeurs réclament souvent le double de ce qu’ils doivent payer, à l’extérieur. En ville, le compteur ne «fonctionne» jamais. Le client qui embarque sans se renseigner est obligé de payer, une fois arrivé, le tarif réclamé.
Les Marrakchis eux-mêmes souffrent de cette situation parce qu’ils sont souvent laissés en rade. Dans une ville touristique, ces pratiques font désordre, même si la ville est sans doute bien parée pour recevoir tout type de public. Il y a quelques années, la tentative de discipliner cette profession (costume-cravate, compteur obligatoire…) avait fait long feu. C’est une activité difficile à organiser – on le sait -, mais est-ce une excuse pour laisser durer l’anarchie ? Il y va de l’image de Marrakech, en particulier, et du tourisme en général.