Télécoms : avec Inwi, une baisse des prix attendue sur le segment du mobile

C’est jeudi 18 février que le troisième opérateur, Wana corporate, devait dévoiler le contenu de son offre Gsm. A l’heure où nous mettions sous presse, mercredi 17 février, aucun détail de l’offre n’a filtré, mais il est évident que la bataille sera inévitablement menée sur les prix au grand bénéfice des clients.
L’opérateur n’a aussi d’autres choix que d’attaquer par des offres attrayantes sur le post-payé qui est appelé à devenir un créneau porteur pour l’ensemble de la profession. Car, on l’a vu ailleurs et quoi qu’on dise sur le pouvoir d’achat des Marocains et leur méfiance de la facture, le post-payé peut être un vecteur formidable de croissance. Sur plus de 24 millions de clients mobile, il y a moins d’un million d’abonnés post-payés.
Quand bien même Wana arrive alors que le taux de pénétration dans le mobile dépasse légèrement les
80%, il garde des chances de pénétration non négligeables s’il arrive avec une offre et une qualité convaincantes. En effet, un taux de pénétration de 100% est loin d’être le plafond sur le marché des télécommunications.
L’Europe, avec des taux de près de 110%, ou certains pays du Moyen-Orient (178% aux Émirats arabes unis, 129% au Qatar et 124% à Bahreïn) constituent des exemples révélateurs. Le plus encourageant pour le troisième opérateur, c’est que les Marocains ont appris à mieux consommer en utilisant plusieurs puces, pour communiquer au meilleur prix avec leurs correspondants. Aucun chiffre n’est disponible à ce sujet, mais la tendance est perceptible.

Plus de 200 points de vente à réaménager

L’autre facteur d’espoir est que, sur le fixe, Wana a déjà causé une grosse surprise en montrant dans un marché où le prix est souverain, qu’il est possible de se faire une place. On le sait, la mobilité restreinte que le public n’a compris qu’en partie a donné à Wana plus de 62% du marché du fixe à fin 2009.
Et pour la première fois depuis le début de la libéralisation des télécoms au Maroc, les publiphones avaient vu leur chiffre d’affaires baisser de manière sensible.
Pourtant, le troisième opérateur semble déterminé à se repositionner avec la marque Inwi, pour ne pas dire tourner les pages Bayn et sûrement aussi Wana mobile (il ne représente qu’un peu plus de 2,5% du marché).
Vraisemblablement, il veut en finir avec l’image d’une mobilité restreinte qui, quelque part, l’avait mis en infériorité par rapport aux deux opérateurs globaux qui étaient déjà en place. Et maintenant qu’il a le GSM, il est normal qu’il attaque de manière voyante et agressive. D’où le relookage de l’ensemble de son réseau qui comprend plus de 200 points de vente.