Sipat augmente son capital de 10 MDH pour financer sa croissance
La capacité de production passera de 4 000 à 8 000 tonnes par an.
Après quelques exercices difficiles où plusieurs opérateurs ont souffert du démantèlement des droits de douane à l’import, 2005 semble marquée pour la filière carton & papier par la relance de l’investissement. Ainsi, après la Sifap (7 % du marché avec une production annuelle de 14 000 t), qui a lancé un programme d’investissement de 10 MDH par an pour la mise à niveau de son outil de production et le groupe Chaâbi qui a inauguré à Mohammédia, en juillet dernier, la plus grande unité de production d’Afrique du Nord (600 MDH investis), la société meknassie Sipat (Société industrielle des papiers et tissus) a mis en place un plan d’extension de sa capacité de production et de modernisation de ses installations techniques.
55 % des besoins en papier et carton sont produits localement
Ce projet, destiné à doubler sa capacité de production actuelle (près de 4 000 t) et à améliorer sa productivité, nécessitera plusieurs dizaines de millions de DH dont une partie déjà financée par les actionnaires. Le capital de la société, qui fabrique à partir de pâte à papier du papier à faible grammage, notamment destiné aux produits hygiéniques (papier toilette et mouchoirs en papier), a été porté de 36 MDH à 46 MDH. Cet apport d’argent frais sera complété par des concours bancaires.
Il semble donc que le déficit de mise à niveau du secteur soit en train de se résorber avec la multiplication de projets ambitieux. Le potentiel de croissance du secteur n’y est pas étranger car la consommation annuelle marocaine s’élève à 12 kg par habitant, largement inférieure à celles des pays à économie comparable. Et seulement 55% des besoins sont produits localement.
Reste le problème du coût énergétique pour une industrie assez vorace, notamment en fioul et énergie électrique. En supportant à ce niveau une charge démesurée par rapport à leurs concurrents du bassin sud-méditerranéen, les opérateurs marocains estiment leurs efforts de mise à niveau lestés par un désavantage comparatif manifeste.