Risma améliore sa rentabilité

Le déficit sera limité à 22 MDH
en 2004 et le CA devrait atteindre
500 MDH
Les premiers bénéfices pourraient être réalisés en 2006.
Risma, premier opérateur hôtelier du royaume, contrôlé à hauteur de 45% par le leader européen Accor, semble bien parti pour réaliser un bon cru 2004. Au 30 juin, le chiffre d’affaires consolidé du fonds d’investissement totalise près de 232 MDH, soit une amélioration de 2 % par rapport à la même période de 2003.
Avec le non-renouvellement, à fin 2003, du contrat de location-gérance entre Risma et la Société Maroc Emirats Arabes-Unis de développement (Somed) pour les trois unités Almohades qui arboraient l’enseigne Mercure, le périmètre de l’opérateur a certes été amputé de 597 chambres, qui généraient un chiffre d’affaires annuel de plus de
70 MDH. Aussi, la performance du semestre écoulé, à périmètre comparable, est nettement plus satisfaisante. De quoi conforter largement les prévisions d’Accor Gestion Maroc, gestionnaire exclusif des hôtels détenus ou loués par Risma, qui avait annoncé auparavant un objectif de croissance annuelle du chiffre d’affaires en 2004 de 14 % (à périmètre retraité des Almohades). Mieux, conjuguée à l’extension récemment achevée du Sofitel Marrakech (88 chambres), la récente prise en location-gérance, en début juin 2004, de l’hôtel Millenium à Agadir, sous l’enseigne Sofitel, devra propulser le chiffre d’affaires annuel aux alentours de 500 MDH.
D’ailleurs, selon les opérateurs du secteur, le nouveau Sofitel a été parmi les premiers établissements qui ont bénéficié de la reprise du tourisme dans la capitale du Souss.
Les investissements massifs pèsent encore sur les résultats
Mais si le chiffre d’affaires de la filiale marocaine d’Accor affiche une croissance satisfaisante à périmètre constant, il en va tout autrement de la rentabilité car le résultat net demeure toujours plombé par les dotations conséquentes à l’effort d’investissement colossal consenti par le groupe pour l’acquisition d’une taille critique (2 741 chambres à fin 2003), mais aussi par les charges financières – un endettement financier de 430 MDH à la clôture de l’exercice précédent. Le résultat net part du groupe pour le premier semestre 2004 est donc (comme attendu) déficitaire à -22 MDH contre -36 MDH un an auparavant. Un déficit qui devrait persister en toute logique pour la fin de l’exercice. Rien d’inquiétant toutefois car, selon le modèle économique présenté aux investisseurs en 2003, le premier bénéfice devrait être dégagé en 2007, voire en 2006, avec l’entrée en lice non anticipée du Sofitel d’Agadir.
Tout en consolidant sa position de leader marocain de l’hôtellerie, confirmée avec le démarrage, entamé il y a quelques mois, du gigantesque projet du Casa City Center (comprenant dans sa partie touristique deux hôtels d’un total de 540 chambres pour un coût de 600 MDH), Risma poursuit donc les objectifs de son business model. Ce qui ne manquera pas de rassurer les investisseurs, qu’ils soient actionnaires ou créanciers, qui ont accompagné jusqu’à présent son aventure, et de préparer l’introduction en Bourse prévue en 2006 dans les meilleures conditions
Risma consolide sa position de leader marocain de l’hôtellerie, confirmée avec le démarrage, il y a quelques mois, du gigantesque projet du Casa City Center, comprenant, entre autres, deux hôtels d’un total de 540 chambres.