Officine Expo 2010 : sous le signe de la formation et de la prévention

3 500 professionnels attendus à  la VIIe édition du Salon de la pharmacie à  Marrakech.
Les pharmaciens lancent aussi une étude sectorielle.

L a VIIe édition du Salon international des pharmaciens «Officine Expo» se tient ce week-end à Marrakech. Quelque 3 500 visiteurs professionnels (maghrébins, subsahariens, français et libanais) sont attendus pour débattre de divers thèmes relatifs à l’environnement de l’officine. L’accent sera mis sur deux grands volets : la prise en charge des personnes âgées et le rôle du pharmacien pour la prévention et l’éducation des patients.
Le choix du premier thème n’est pas un hasard, expliquent les organisateurs du salon, dans la mesure où 8% de la population nationale est âgée de plus de 60 ans, soit 2,4 millions de personnes. Une population qui va doubler à l’horizon 2030 et qui posera la problématique de la prise en charge des personnes âgées dont la perte d’autonomie nécessite un suivi médical pouvant être assuré, entre autres, par le pharmacien d’officine. Celui-ci peut alors jouer un rôle au niveau de la vigilance et d’orientation pour cette catégorie de personnes qui est la plus «polymédiquée», c’est-à-dire suivant plusieurs traitements en même temps.

La TVA pèse trop lourd sur le chiffre d’affaires

Et toujours dans un objectif de prévention sanitaire, la VIIe édition du salon se penchera sur le rôle de sensibilisation que peut jouer un pharmacien vis-à-vis des patients dans les cas de maladies saisonnières ou bien de maladies chroniques. Pour cela, il est prévu la mise en place d’une formation pour les aides-pharmaciens dans le cadre d’une convention qui sera signée après Officine Expo par l’Association Afak, les syndicats de pharmaciens, leurs fédérations ainsi que le conseil de l’ordre.
Contrairement aux précédentes éditions, les organisateurs n’ont pas voulu aborder les problèmes économiques des pharmaciens. Toutefois, ils annoncent le lancement d’une étude sectorielle pour faire, expliquent-ils, un état des lieux de leur activité afin d’évaluer la viabilité d’une officine au regard de la crise qui dure depuis quelques années maintenant. Les conclusions de l’étude seront finalisées dans six mois. Elles seront ensuite soumises aux pouvoirs publics en vue de déterminer le rôle que pourrait éventuellement jouer le pharmacien dans la politique nationale du médicament et spécifiquement dans le développement des génériques. La présentation de l’étude aux ministères des finances et de la santé sera aussi l’occasion, soulignent les organisateurs du salon, d’aborder le volet fiscal, notamment la TVA qui grève le chiffre d’affaires des officines. Le montant moyen, durant les cinq dernières années, se situe autour de 700 000 DH par an. Selon les professionnels, le secteur, qui compte aujourd’hui 9 300 pharmacies, a enregistré plusieurs fermetures en raison de la crise.