Morocco Awards : Aïcha, BMCE, Marwa et Méditel primées

«Il était temps de célébrer les marques marocaines qui font un grand effort pour faire face à la concurrence étrangère». C’est par ces mots que le ministre de l’industrie, du commerce et des nouvelles technologies, Ahmed  Chami, a ouvert la cérémonie de «Morocco Awards : les marques à l’honneur», qui a eu lieu le 4 décembre à Tanger.
Sur les 67 marques candidates, trois ont été primées par le jury présidé par le publicitaire Nourredine Ayouch et composé de Dounia Taarji, ancienne DG du Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM), Jelloul Samsseme, directeur du CRI Tanger- Tétouan, Bouselham Hilia, SG du ministère de l’industrie et Abdelmalek Kettani, membre du Conseil national de l’entreprise. Pour la catégorie «marque de fabrique», la marque Aicha a été distinguée en devançant Colorado, Bimo, Sultan et Koutoubia. BMCE Bank, qui fête cette année son cinquantenaire, a remporté le prix de la marque de service. Celui de la catégorie «commerce et distribution» est revenu à Marwa, enseigne spécialisée dans l’habillement et les accessoires féminins (voir article «marketing et marques» en page 52).
Par ailleurs, le «trophée du public» est revenu à l’opérateur Meditelecom. Il s’agit, en effet, d’un prix destiné à récompenser la marque la plus appréciée par les consommateurs. Le choix a été fait grâce à un sondage auprès d’un échantillon représentatif de la population à partir de la liste des marques ayant déposé leur candidature. La première édition de Morocco Awards a également été marquée par la tenue d’un colloque international sur la lutte anti-contrefaçon, dont les marques locales souffrent également. L’on se rappelle qu’il y a deux ans, des conteneurs de savon Taouss provenant de Chine ont été exportées vers la Mauritanie. Des piles de marque Superlux avaient également été victimes de contrefaçon. La contrefaçon représente aujourd’hui près de 10% du commerce mondial et un chiffre d’affaires annuel estimé à 500 milliards d’euros. «On sait que 80% des produits contrefaits proviennent de Chine… Malheureusement, on ne peut pas arrêter toutes les marchandises arrivant de ce pays», a expliqué Bernard Brochand, président du Comité français anti-contrefaçon (CNAC). De son côté, Adil El Malki, directeur de l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC), co-organisateur du Morocco Awards avec le ministère du commerce et de l’industrie, a affirmé que plusieurs études viennent d’être lancées afin de fournir des chiffres exacts sur ce phénomène au Maroc.