Maroc – Pêche : 13% de plus capturés, mais le montant des ventes est en chute de 5%

La valeur moyenne de la tonne a baissé plus ou moins fortement pour le pélagique, le poisson blanc et les céphalopodes
Le poulpe qui représente plus du quart des ventes a poussé la valeur globale à  la baisse.

Décidément, la pêche côtière et artisanale a été peu épargnée par la crise mondiale. En 2009, les captures ont augmenté de 13% par rapport à l’année précédente, à 1,07 million de tonnes, tandis que la valeur chutait de 5%, à 4,26 milliards de DH. La valeur moyenne de la tonne s’est effondrée de 16%, passant de 4 748,2 DH à 3 988 DH. En d’autres termes, l’effort de pêche n’a pas été payant en raison de la faiblesse de la demande.
Mais quand on regarde de plus près, on s’aperçoit que ce sont les céphalopodes qui ont le plus souffert. Le volume s’est apprécié de 6%, à
38 221 tonnes, alors que la valeur dégringolait de 24%. Rien que pour le poulpe, l’espèce la plus prisée dans cette famille, la valeur a fondu de 24%, à 954,7 MDH. Au total, la tonne de céphalopodes était valorisée à 28 892 DH au lieu de 40 016, soit 27,8% de moins qu’une année plus tôt. La morosité du marché asiatique, et plus particulièrement japonais, y est pour beaucoup.

Crustacés et coquillages mieux valorisés

Le même phénomène est observé sur les poissons pélagiques, dont la tonne était négociée, en moyenne, à 1 873 DH, en baisse de 8,8%. Pourtant, la valeur globale avait augmenté de 4%, à 1,76 milliard de DH, mais le volume avait plus que progressé, totalisant 938 148 tonnes contre 821 282, soit 14% de plus. Toutes les espèces n’ont pas suivi la même courbe. Par exemple, le maquereau a été bien valorisé. La tonne s’est appréciée de 8,8%, passant de 1 611 DH à 1 753. L’une des raisons est que le volume capturé a chuté très lourdement (-21%), ce qui a permis de rééquilibrer l’offre par rapport à la demande.
Le poisson blanc n’est pas épargné, mais la dépréciation de la valeur est moins significative. La tonne n’avait baissé que de 1,7%, à 13 970 DH. En fait, l’écart entre la hausse de la production et celle de la valeur a été très réduit, ce qui a permis de stabiliser la valeur. Seuls les crustacés (crevettes, langouste, cigale..) et les coquillages ont gagné de la valeur. Pour les premiers, la valeur de la tonne s’est appréciée de 8,8%, à 41 859 DH, suite à des captures en baisse de 11%, 4 883 tonnes. Les coquillages se sont faiblement bonifiés. Les quantités ont augmenté de 64%, à 1 064 tonnes, et la valeur globale de 67%, à 3,5 MDH.